On est foutus....cinephage a écrit :Apparemment on en est au stade où les politiques interviennent directement pour imposer sa programmation à un cinéma. Bonjour la démarche culturelle et la défense de l'art & essai.
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Sur Facebook, tribune de Stéphane Goudet a écrit : Première en France. Nous apprenons par les réseaux sociaux que les élus d'Est Ensemble ordonnent sans vote la déprogrammation pour le Méliès de Montreuil et toutes les salles d'Est Ensemble (Pantin, Bagnolet, Bondy, Bobigny, Romainville-Noisy le sec), du film de Roman Polanski sur l'affaire Dreyfus, "J'accuse". Les deux débats prévus cette semaine au Méliès avec les associations féministes Nous Toutes et Collage Féminicide (qui demandaient le dialogue, et pas l'annulation) sur "Choisir de voir ou non le dernier Polanski ?" et "L'Affaire Dreyfus et l'antisémitisme d'hier et d'aujourd'hui" avec la Ligue des Droits de l'Homme, à cette heure-là, sont annulés. Nous demandons dès à présent à nos élus la liste des cinéastes dont nous n'aurons plus le droit de programmer les films et la définition de leurs critères. Un comité de vérification de la moralité des artistes programmés est-il prévu, puisque la liberté individuelle des spectateurs n'est pas suffisante ? L'interdiction doit-elle être étendue aux délits, et si oui lesquels ? Nous souhaitons également savoir quel sort sera réservé aux écrivains et peintres condamnés pour crimes dans les bibliothèques d'Est Ensemble. Selon toute vraisemblance, les livres de Céline et Althusser, les DVD de Max Linder, Brisseau, voire Woody Allen (plus besoin ici de décision de justice), les disques de Michael Jackson et les ouvrages sur Le Caravage et Gauguin devraient être retirés des rayonnages. Au passage, la liberté totale de programmation des cinémas appartenant à Est Ensemble avait été rappelée ce matin même.
Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
On est foutus....cinephage a écrit :Apparemment on en est au stade où les politiques interviennent directement pour imposer sa programmation à un cinéma. Bonjour la démarche culturelle et la défense de l'art & essai.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
gnome a écrit :On est foutus....cinephage a écrit :Apparemment on en est au stade où les politiques interviennent directement pour imposer sa programmation à un cinéma. Bonjour la démarche culturelle et la défense de l'art & essai.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Toujours aussi estomaqué de voir à quelle vitesse certains qui se disent "progressistes" ont la censure facile.
Ça ne m'étonne même plus, par contre ça continue de me désespérer.
Parce que accessoirement, on va quand même le repréciser, mais Polanski n'est pour l'instant coupable de rien du tout. Si on le devient instantanément et qu'on se fait jeter au bûcher dès que lors que l'on se fait accuser par n'importe qui, on va vraiment vivre dans une société pas flippante du tout...
Ça ne m'étonne même plus, par contre ça continue de me désespérer.
Parce que accessoirement, on va quand même le repréciser, mais Polanski n'est pour l'instant coupable de rien du tout. Si on le devient instantanément et qu'on se fait jeter au bûcher dès que lors que l'on se fait accuser par n'importe qui, on va vraiment vivre dans une société pas flippante du tout...
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Ce ne sont pas les neocons qui envoyaient des menaces de mort à Bret Easton Ellis à la sortie d’American Psycho.Flol a écrit :Toujours aussi estomaqué de voir à quelle vitesse certains qui se disent "progressistes" ont la censure facile.
Ça ne m'étonne même plus, par contre ça continue de me désespérer.
Parce que accessoirement, on va quand même le repréciser, mais Polanski n'est pour l'instant coupable de rien du tout. Si on le devient instantanément et qu'on se fait jeter au bûcher dès que lors que l'on se fait accuser par n'importe qui, on va vraiment vivre dans une société pas flippante du tout...
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Salut, je ne suis pas d'accord avec toi. D'après mes informations, en 1977, Polanski alors adulte a violé une jeune fille de 13 ans après lui avoir proposé de l'alcool et un médicament sédatif et aphrodisiaque. Le système judiciaire américain étant ce qu'il est, il a été condamné à 90 jours de prison sans procès, et été libéré à la moitié de sa peine, soit l'équivalent symbolique d'une petite tape sur les doigts. Que l'on s'offusque qu'il ait pu continuer sa carrière comme si de rien n'était me semble légitime, qu'on se désole d'un soutien quasi unanime des gens du métier et du public également. Annuler les représentations de ses films, je suis contre, répéter les faits pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause je suis pour.Parce que accessoirement, on va quand même le repréciser, mais Polanski n'est pour l'instant coupable de rien du tout.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Sauf erreur de ma part :Jean René a écrit :Salut, je ne suis pas d'accord avec toi. D'après mes informations, en 1977, Polanski alors adulte a violé une jeune fille de 13 ans après lui avoir proposé de l'alcool et un médicament sédatif et aphrodisiaque. Le système judiciaire américain étant ce qu'il est, il a été condamné à 90 jours de prison sans procès, et été libéré à la moitié de sa peine, soit l'équivalent symbolique d'une petite tape sur les doigts. Que l'on s'offusque qu'il ait pu continuer sa carrière comme si de rien n'était me semble légitime, qu'on se désole d'un soutien quasi unanime des gens du métier et du public également. Annuler les représentations de ses films, je suis contre, répéter les faits pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause je suis pour.Parce que accessoirement, on va quand même le repréciser, mais Polanski n'est pour l'instant coupable de rien du tout.
Polanski a été condamné pour rapports sexuels illégaux avec une mineure. Aucune autre condamnation.
A ce titre on peut bruler tous les disques de Led Zeppelin et Claude François.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Je ne sais pas si l'on peut parler de censeurs "progressistes" mais ce qui est sûr c'est que l'on peut parler d'élus (majoritairement sinon quasi totalement) d'extrême gauche, ces staliniens zélés qui mettraient tout en œuvre pour vous faire signer les aveux les plus fous..Flol a écrit :Toujours aussi estomaqué de voir à quelle vitesse certains qui se disent "progressistes" ont la censure facile.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
C'est un classique de la justice; le viol étant difficile à prouver, on se rabat sur des charges moins graves et plus faciles à prouver. Si les autorités s'en étaient donné la peine, il aurait pu prendre beaucoup plus cher. Le témoignage de la victime à l'époque est éloquent, elle décrit le viol en détail seulement 13 jours après les faits. L'absence de consentement est manifeste. Elle avait porté plainte et avait été examinée le jour même, et Polanski ne nie pas lui avoir fourni la drogue ou l'avoir sodomisée; le dossier est loin d'être vide.Polanski a été condamné pour rapports sexuels illégaux avec une mineure. Aucune autre condamnation.
Encore une fois il a été condamné sans procès, il a vraiment bénéficié de beaucoup de mansuétude de la justice américaine.
En France, en 2019, quand on viole un mineur de 15 ans sur qui on a autorité, tout en étant sous l'emprise de stupéfiants, on risque 20 ans de prison.
Je pense que ce qui attriste le plus les féministes/victimes de violences sexuelles, c'est qu'on minimise ces actes en les apparentant au libertinage, à l'amour à la française.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
A priori, ils reviennent sur leur décision :
http://www.leparisien.fr/seine-saint-de ... 197716.php
http://www.leparisien.fr/seine-saint-de ... 197716.php
... l'élu explique avoir « pesé le pour et le contre », et ne pas vouloir être associé à des maires d'extrême-droite qui ont pu censurer des œuvres culturelles. ...
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Pour clarifier ma position je pense que les élus ont tort quand ils interdisent/censurent, je pense que les choix doivent rester individuels.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Ah ça, le bilan est plus que globalement négatif.Supfiction a écrit :Je ne sais pas si l'on peut parler de censeurs "progressistes" mais ce qui est sûr c'est que l'on peut parler d'élus (majoritairement sinon quasi totalement) d'extrême gauche, ces staliniens zélés qui mettraient tout en œuvre pour vous faire signer les aveux les plus fous..Flol a écrit :Toujours aussi estomaqué de voir à quelle vitesse certains qui se disent "progressistes" ont la censure facile.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Je pense surtout qu'il faudrait essayer de faire la différence entre l'homme et ses actes et les oeuvres qu'il a produit ou qu'il produit. On peut très bien condamner Bertrand Cantat pour ce qu'il a fait à Marie Trintignant, mais faut-il pour autant nier et boycotter son oeuvre avec Noir Désir ou en solo ?Jean René a écrit :Pour clarifier ma position je pense que les élus ont tort quand ils interdisent/censurent, je pense que les choix doivent rester individuels.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Je suis pour cette séparation. Je pense que c'est un grand metteur en scène mais un violeur médiocre.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Et puis activer le procès public sur Polanski pour soupçons de violence sur femme à la sortie d'un film qui parle d'antisémitisme, je trouve que c'est faire preuve d'un discernement dont la teneur réelle m'échappe. Lancer ce pavé dans la mare au moment de la saison des Prix aurait permis le vrai débat quant à la reconnaissance de l'oeuvre intrinsèquement de son auteur. La Mostra ne lui aurait rien refilé à titre personnel, comme Cannes avait su le faire avec Melancholia, film que je n'aime pas trop d'un réalisateur dont je déteste la personnalité, et duquel j'ai suradoré les 6 premiers films.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Qu’il est pénible de voir une noble cause, si mal, voire contre-productivement, défendue.
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