Erich a écrit : ↑26 janv. 22, 17:00
Le Cinéma de Minuit avait diffusé la version de 2h10 restaurée dans les années 80 par Photoplay (Kevin Brownlow et Patrick Stanbury) avec une splendide musique de Carl Davis, donc gage de qualité. Hélas, cette version semble devenue invisible (le site de Photoplay indique que le film n'est plus dans leur catalogue, comme d'ailleurs les autres films MGM qu'ils avaient magnifiquement remis en valeur avec de superbes accompagnements musicaux :
Ben-Hur,
Le Vent,
La Foule,
La Chair et le diable...).
Il me semble que pour "les rapaces" et "flesh & the devil", ce sont des enregistrements de la musique de Davis qui accompagnaient les projections auxquelles j'ai assisté au MoMI de Londres en 1992.
Erich a écrit : ↑26 janv. 22, 17:00La version "reconstruite" (avec photos) de 4h diffusée sur Arte était aussi de belle qualité et bénéficiait d'une autre musique très réussie de Robert Israel.
En revanche, quand j'ai vu la version reconstruite, c'était accompagnement piano simple.
L'historien américain (c'était un festival de muets MGM dans le quartier de SoHo à NY : j'avais vu the patsy, trail of '98, the unknown, Ben-Hur, la bohème, etc., une bonne vingtaine de films qui m'avaient émerveillé) avait expliqué ensuite pendant une grosse trentaine de minutes les coupes opérées et les singularités du film par rapport au roman.
Je me souviens notamment que la bohémienne qui vend le ticket gagnant est assassinée par son mari, qui croit qu'elle lui cache un magot (il y a des images oniriques de mains tentant de s'emparer de monceaux d'or ; il me semble que cette image est réutilisée dans la version de 2h10).
Il expliquait que Stroheim avait caché sa caméra et avait fait crier "Au meurtre !", filmant les badauds et curieux se précipitant pour voir la scène de crime : il subsiste des photos de ces curieux se pressant pour "voir".
La séquence d'ouverture est également plus longue, avec McTeague qui est mis entre les mains d'un dentiste itinérant en tant qu'assistant par sa mère désireuse qu'il vole de ses propres ailes en suivant un métier "noble". Il apprend alors son métier, sans être évidemment diplômé ce qui aura des conséquences : ce passage d'exposition était censé être un peu plus long.
On a auparavant découvert le père de McTeague qui est un poivrot, la mère craint que son fils ne suive le même chemin (on ne peut pas lui donner tort avec la déchéance du personnage).
Toute cette intro est censée être plus longue avant de le découvrir installé dans son propre cabinet.
Le film avait aussi été montré à Orsay fin des 90's.
Ainsi qu'au festival de plein air de La Villette avec 6-8 instruments en accompagnement, sur une estrade à gauche de l'écran : le film devait faire l'ouverture, mais le temps avait été si dégueu qu'il avait été programmé en clôture (ou 1-2 jours avant la clôture). L'accompagnement était excellent et le (re)voir en plein air était une chouette expérience.
EDIT : ah ben en fait je l'ai vu 4 fois du coup !