On a trahi un flic (Newman's Law, 1974) : Georges Peppard, excellent, campe le parfait flic hard boiled (alcoolique comme l'acteur, largué par sa femme, rien à foutre de rien). Il se fait balancer par sa hiérarchie à l'issue d'une chouette enquête, puis entreprend de remonter la chaîne alimentaire pour dézinguer tout le monde. Super jouissif, bien foutu, bien incarné, émouvant et très fin dans son rapport avec son collègue noir (Peppard était un vrai militant démocrate, peut-être que ça a joué). Une vraie pépite pour ma part. Après m'être bien amusé devant Un cri dans l'ombre (House of cards, 1968) et surtout Syndicat du meurtre (PJ, 1967) j'avoue découvrir sur le tard les formidables péripéties de jeunesse de l'acteur. Un passage culte pour ma pomme : en plein gunfight - rappelant un peu celui du Busting de Peter Hyams - accroupi derrière un bac dans un simili-NOZ de l'époque, alors que les balles pleuvent au-dessus de lui Peppard se mouche.
La grande traque (Trackdown, 1976). James Mitchum a des airs à son père, mais joue comme un cochon, même du monolithique à la Charles Bronson - sa moustache joue mieux que lui- sur ce très fréquentable Rape & Revenge Movie. Le perso de petite frappe avé des scrupules Erik - Poncherello - Estrada apporte quelques nuances à un canevas connu qui n'en a d'habitude aucune. De la belle oeuvre sur ce schéma que j'apprécie moyennement. Le film est connu pour une séquence de gunfight originale dans une cage d'ascenseur. Elle est en effet très sympa, mais, ayant déjà vu celle complètement dingue du radical The Big Heat HK, j'émettrais un léger bémol sur le wow effect. Mais pour l'époque, ok ça envoie du bois.
J'aurai ta peau (I, the jury, 1982). Du Mike Hammer incarné par Armand Assante en mode teigneux avec la belle Laurene Landon pas loin. Celui-là est plus connu, il avait été bien défendu je crois dans Starfix à l'époque. C'est de la bombe d'action avec des dialogues bien trash - dûs à Larry Cohen ou au bouquin ? - de la fesse, du rythme et c'est pas trop moral (ça tire dans le dos youpi tralala et c'est peu dire que ça n'est pas vraiment #metoo compatible). Je ne connais pas la version de 1953.
Pas vu : Les rescapés du futur (1976, la suite de Mondwest) et je ne me souviens plus bien de sa Révolution française qu'il avait co-réalisé avec Robert Enrico, sinon que ça m'avait emballé gamin alors qu'on me forçait pourtant à voir ça en classe. Il avait assuré sur la mini-série V : La bataille finale. Je ne suis pas contre découvrir à l'occasion qq uns de ses téléfilms.
, il lui manque qu'une BO marquante, mais en flic incorruptible, fatigué, désabusé, George Peppard est parfait.
