La Bête (Bertrand Bonello - 2024)
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Re: La Bête (Bertrand Bonello - 2024)
Je devrais peut-être revoir Twin Peaks saison 3 alors, car j'ai beau avoir adoré cette saison (même si vue qu'une fois), et être un fan de presque tous les films de Lynch (peut-être le réalisateur qui a le plus compté dans mon parcours cinéphile), je n'y ai que très peu pensé pendant la projection, où je pensais plus souvent à Resnais et Godard. La partie Los Angeles m'a quant à elle fait plus penser à Bret Easton Ellis, pour la débauche froide et vide d'humanité, ainsi qu'à Scream et sa scène d'ouverture pour les séquences plus ouvertement angoissantes. Le Los Angeles que Lynch montre dans Lost Highway et Mulholland Drive est certes cauchemardesque, mais a aussi une certaine chaleur, une certaine séduction qui nous attire dans ses filets avant de nous faire perdre pied. Le Los Angeles de Bonello est vu par un Français qui a le mal du pays. C'est d'entrée de jeu une ville sans intérêt, qui produit les images glamour qui feront rêver le monde entier de manière industrielle et désincarnée. Peut-être est-ce cette différence de ton et de regard qui ne m'a pas fait penser à Lynch, bien que je connaisse littéralement par coeur Lost Highway et Mulholland Drive.
- Kiké
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Re: La Bête (Bertrand Bonello - 2024)
Rien à ajouter!Wulfa a écrit : ↑23 avr. 24, 11:37 Attention nombreux spoilers sur le film de Bonello et sur Twin Peaks dans le message suivant.
Je suis tout à fait d'accord avec Kiké sur la principale limite du film (à mon sens) qui est la trop grande influence de Lynch, notamment dans le segment de Los Angeles. En plus de la maison labyrinthique et des doubles, nous avons aussi l'histoire de la voyante (nouvelle femme à la bûche) baignée dans cette lumière rouge où l'on distingue en arrière plan de la vidéo un couloir tout à fait dans la lignée de la première partie de Lost Highway. La séquence bonus sous QR CODE me semble également être un hommage peu subtil aux avertissements de Dale Cooper dans Twin Peaks : Fire Walk With Me.
En dernier lieu, le final me dérange moins, ou en tout cas ne me paraît pas une limite lynchéenne à la proposition originale de Bonello, car le cri appartient selon moi à une obsession humaine qui dépasse Lynch et le cinéma de manière générale -
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J'ai eu un peu de mal avec la scène de la porte que tu mentionnes et ces drôles d'effet, mais c'est une interprétation intéressante.
You said it, man. Nobody fucks with the Jesus.
https://www.rayonvertcinema.org/
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