Absolument d'accord avec vous. Pas besoin de bosser chez Pitchfork pour comprendre les intentions et constater que ce procédé (usé jusqu'à la corde) est ici complètement loupé. On vit dans une époque dingue et je pense que le réalisateur n'a juste pas les épaules pour aborder les questions politiques trop complexes de son pays (et ça va au-delà de "woke/pas woke", sujet pour le moins anecdotique). Du coup, il botte en touche et nous propose à la place un road trip qui se veut à la fois intimiste et spectaculaire. Au final, c'est juste superficiel et assez ennuyeux.mannhunter a écrit : ↑27 avr. 24, 11:59oui l'utilisation des chansons alterne entre joliesse illustrative quasi 'clippesque' et ironie un peu lourde et convenue.AtCloseRange a écrit : ↑26 avr. 24, 16:02les chansons de la BO qui au-delà de leur qualité apparaissent à chaque fois complètement à côté de la plaque
Civil War (Alex Garland - 2024)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
...surtout attaqué sur tout ce qu'il ne veut pas être et sur le peu qu'il en reste
Le problème de Civil War, c'est qu'Alex Garland nous laisse nous débrouiller pour deviner ce qu'il peut bien vouloir raconter. À nous de boucher les trous de ce film délibérément insaisissable, d'invoquer Romero ou Profession reporter, de donner de la substance et de l'épaisseur à sa place. C'est flatteur, il fait appel à l'intelligence de ses spectateurs, on va dire
Quant à l'utilisation de la musique, coller du Suicide c'est du même niveau que toute cette flopée de films qui utilisent Where is my mind parce qu'ils aiment les Pixies et/ou qu'ils ont vu Fight Club. C'est scolaire, simpliste et décoratif, laissant la musique dire à sa place ce que Garland est infichu d'exprimer par lui-même avec ses seules images.
ATTENTION, ÇA VA SPOILER COMME UN NAZI DANS "INDIANA JONES" !!!!
Scène de passation qui fait écho à un dialogue une heure plus tôt lorsque Cailee Spaeny demandait à Kirsten Dunst si cette dernière la prendrait en photo si elle mourait, ce à quoi son aînée répondait "à ton avis ?" Dans un film de Luc Besson, on devinerait qu'une des deux ne terminera pas le film vivante. Et comme Luc Besson est un scénariste malin qui aime les twists pour surprendre son public, ce ne serait pas la plus forte qui survivrait (au contraire, elle se sacrifierait pour sauver l'autre). Sauf qu'on n'est pas chez Besson, hélas.G.T.O a écrit : ↑26 avr. 24, 22:22 SPOILERS: Drôle de séquence de fin quand même: Lee en voulant protéger Jessie se fait tuer. Ce risque pris, qui lui ôte la vie, n’est pas lié à la photo. C’est, à la fois, une premiere, et une dernière. Plutôt que d’aller la secourir, Jessie la prend, au moment de mourir, en photo. Scene double, de passation et d’immortalisation (...)
(fin du gros spoiler)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Ok Tchi-Tcha. On peut se demander si de Garland ou de toi est le plus caricatural. Qu'est ce que Luc Besson et son gout du twist vient faire ici ? Comme le dit Manolito à juste titre, on est plus proche du pessimisme de Romero, qui dresse en miroir deux scènes de régression, en l'occurence de barbarie, la passation et l'exécution du président.tchi-tcha a écrit : ↑27 avr. 24, 21:44...surtout attaqué sur tout ce qu'il ne veut pas être et sur le peu qu'il en reste
Le problème de Civil War, c'est qu'Alex Garland nous laisse nous débrouiller pour deviner ce qu'il peut bien vouloir raconter. À nous de boucher les trous de ce film délibérément insaisissable, d'invoquer Romero ou Profession reporter, de donner de la substance et de l'épaisseur à sa place. C'est flatteur, il fait appel à l'intelligence de ses spectateurs, on va dire
Quant à l'utilisation de la musique, coller du Suicide c'est du même niveau que toute cette flopée de films qui utilisent Where is my mind parce qu'ils aiment les Pixies et/ou qu'ils ont vu Fight Club. C'est scolaire, simpliste et décoratif, laissant la musique dire à sa place ce que Garland est infichu d'exprimer par lui-même avec ses seules images.
ATTENTION, ÇA VA SPOILER COMME UN NAZI DANS "INDIANA JONES" !!!!Scène de passation qui fait écho à un dialogue une heure plus tôt lorsque Cailee Spaeny demandait à Kirsten Dunst si cette dernière la prendrait en photo si elle mourait, ce à quoi son aînée répondait "à ton avis ?" Dans un film de Luc Besson, on devinerait qu'une des deux ne terminera pas le film vivante. Et comme Luc Besson est un scénariste malin qui aime les twists pour surprendre son public, ce ne serait pas la plus forte qui survivrait (au contraire, elle se sacrifierait pour sauver l'autre). Sauf qu'on n'est pas chez Besson, hélas.G.T.O a écrit : ↑26 avr. 24, 22:22 SPOILERS: Drôle de séquence de fin quand même: Lee en voulant protéger Jessie se fait tuer. Ce risque pris, qui lui ôte la vie, n’est pas lié à la photo. C’est, à la fois, une premiere, et une dernière. Plutôt que d’aller la secourir, Jessie la prend, au moment de mourir, en photo. Scene double, de passation et d’immortalisation (...)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Tu ne peux pas être sérieux. Le cinéma de Romero est éminemment politique là où le film de Garland refuse de l'être.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 10:42 Tu ne peux pas être sérieux. Le cinéma de Romero est éminemment politique là où le film de Garland refuse de l'être.
Eh bien si tu relis ce que dis Romero de sa trilogie mort-vivant, et non pas cette lecture qu'en a faite la critique plus tard, c'est de la bande-dessinée, digne de Eeerie et Creepy. Ce qui ne veut pas dire que la dimension politique est absente chez lui, bien évidemment. Je dirais, comme à propos de Garland, qu’elle n'est pas réductible à un discours, c'est-à-dire ces moments où les personnages parlent d'un contexte politique, des causes, expliquent...De la même manière, Garland a fait un film politique mais irréductible à un dire. Il n y a pas d'idéologie énoncée, ni de contextualisation des causes de la guerre, il observe le comportement humain, et en particulier, ce moment particulier que procure la guerre, de retour à la barbarie. Fin de la domestication, fin de l'humanisation.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Son film est censé parler de la guerre civile aux Etats-Unis en ce début de XXIème siècle et ça n'évoque la situation actuelle à aucun moment.G.T.O a écrit : ↑28 avr. 24, 11:12AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 10:42 Tu ne peux pas être sérieux. Le cinéma de Romero est éminemment politique là où le film de Garland refuse de l'être.Eh bien si tu relis ce que dis Romero dit de sa trilogie mort-vivant, et non pas cette lecture qu'en a faite la critique plus tard, c'est de la bande-dessinée, digne de Eeerie et Creepy. Ce qui ne veut pas dire que la dimension politique est absente chez lui, bien évidemment. Je dirais comme Garland, elle n'est pas réductible à un discours, c'est-à-dire ces moments où les personnages parlent d'un contexte politique, des causes, expliquent...De la même manière, Garland a fait un film politique mais irréductible au procédé discursif. Il n y a pas d'idéologie énoncée, ni de contextualisation des causes de la guerre, il observe le comportement humain, et en particulier, ce moment particulier que procure la guerre, de retour à la barbarie. Fin de la domestication, fin de l'humanisation.
On ne lui demande pas de faire un discours dessus mais au moins d'évoquer le contexte qui pourrait expliquer l'existence de cette guerre civile.
Or il refuse de le faire. En quoi le film serait vraiment différent s'il se passait à une autre époque, dans un autre pays?
et dans ce cas quel est l'intérêt comme le dit Thoret de nous refaire un nième film sur le métier de photographe de guerre en n'apportant absolument rien de neuf?
Quant à tes grands mots sur la fin de l'humanisation et le retour à la barbarie pour un film à peu près aussi profond (mais beaucoup moins réussi dans son genre) qu'Invasion USA, laisse-moi rigoler.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 11:24Son film est censé parler de la guerre civile aux Etats-Unis en ce début de XXIème siècle et ça n'évoque la situation actuelle à aucun moment.G.T.O a écrit : ↑28 avr. 24, 11:12
Eh bien si tu relis ce que dis Romero dit de sa trilogie mort-vivant, et non pas cette lecture qu'en a faite la critique plus tard, c'est de la bande-dessinée, digne de Eeerie et Creepy. Ce qui ne veut pas dire que la dimension politique est absente chez lui, bien évidemment. Je dirais comme Garland, elle n'est pas réductible à un discours, c'est-à-dire ces moments où les personnages parlent d'un contexte politique, des causes, expliquent...De la même manière, Garland a fait un film politique mais irréductible au procédé discursif. Il n y a pas d'idéologie énoncée, ni de contextualisation des causes de la guerre, il observe le comportement humain, et en particulier, ce moment particulier que procure la guerre, de retour à la barbarie. Fin de la domestication, fin de l'humanisation.
On ne lui demande pas de faire un discours dessus mais au moins d'évoquer le contexte qui pourrait expliquer l'existence de cette guerre civile.
Or il refuse de le faire. En quoi le film serait vraiment différent s'il se passait à une autre époque, dans un autre pays?
et dans ce cas quel est l'intérêt comme le dit Thoret de nous refaire un nième film sur le métier de photographe de guerre en n'apportant absolument rien de neuf?
Quant à tes grands mots sur la fin de l'humanisation et le retour à la barbarie pour un film à peu près aussi profond (mais beaucoup moins réussi dans son genre) qu'Invasion USA, laisse-moi rigoler.
Première chose: sans le vouloir, tu soulèves un lièvre ACR, la proximité de ce conflit futur, de cette forme d’anticipation, d’avec tous les autres conflits d’ailleurs. Pour moi, c’est le sel du film, le point d’ironie ultime, que de montrer que cette guerre ci aux États-Unis ressemblerait à toutes les autres. Pas de particularité liée au fait que ça toucherait la 1ere puissance mondiale.
Deuxième chose: pas vraiment un film de guerre mais une œuvre sur l’état de guerre, la survie. Beaucoup de films de guerre ne contextualisent pas les causes de guerre, ou n’offrent d’appui à la psychologie des personnages, sans que ça puisse gêner d’une manière ou d’une autre: Apocalypse Now, Platoon, Full Metal Jacket, Voyage au bout de l’enfer, sur la 2ème GM, Croix de fer, Soldat Ryan…etc
Sur Thoret, je te répondrai la chose suivante: pourquoi refaire un énième film sur le banditisme comme Heat, ou le film dossier comme Revelations, comme chez Mann, et l’admirer à juste titre ? Éternelle question, et nouvelle preuve, après le délire sur l’idéologie de Godzilla minus one, d’une mauvaise foi de Jean-ba, une fois sorti de son pré carré.
Invasion USA, je ne l’ai pas revu depuis longtemps, faudrait que je retente l’aventure.
Deuxième chose: pas vraiment un film de guerre mais une œuvre sur l’état de guerre, la survie. Beaucoup de films de guerre ne contextualisent pas les causes de guerre, ou n’offrent d’appui à la psychologie des personnages, sans que ça puisse gêner d’une manière ou d’une autre: Apocalypse Now, Platoon, Full Metal Jacket, Voyage au bout de l’enfer, sur la 2ème GM, Croix de fer, Soldat Ryan…etc
Sur Thoret, je te répondrai la chose suivante: pourquoi refaire un énième film sur le banditisme comme Heat, ou le film dossier comme Revelations, comme chez Mann, et l’admirer à juste titre ? Éternelle question, et nouvelle preuve, après le délire sur l’idéologie de Godzilla minus one, d’une mauvaise foi de Jean-ba, une fois sorti de son pré carré.
Invasion USA, je ne l’ai pas revu depuis longtemps, faudrait que je retente l’aventure.
Dernière modification par G.T.O le 28 avr. 24, 11:46, modifié 1 fois.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Le cinéma de Romero est politique, mais il est aussi humble et discret parce qu'il passe par les codes de la série B et du fantastique. Son discours politique n'est pas explicité et plaqué, il est fondu dans ses film. Il ne passe pas dans des discours ou des choses explicites (ou alors quand il l'a fait, il s'est raté un peu, comme dans "Le jour des morts-vivants").
Et c'est la même chose dans "Civil War".
D'ailleurs le côté politique du cinéma de Romero n'a pas été vu immédiatement, c'est vraiment dans les années quatre-vingt-dix que c'est devenu une évidence pour la critique, même fantasticophile. Avant, on en parlait assez peu. Car cet aspect était en fait discret. Mais il ya eu tellement d'exégèse à ce sujet depuis que maintenant, on ne voit plus que ça dans ces films.
Et le cinéma de Garland a toujours été un cinéma de série B aussi, en particulier la partie Road Movie de "Civil War" qui renvoie très directement à "28 jours plus tard" (un film qui aussi n'inventait pas grand chose, n'était sans doute pas "intelligent" et n'a donc, j'imagine, aucun intérêt aussi pour vous !), lui-même descendant des films de Romero bien sûr.
Et un fim comme "Civil war" est bien sûr politique.
Quand il désigne le camps sécessionniste comme les états de Californie et de Texas, il associe deux camps idéologiquement opposés (progressiste et tradionnaliste) pour éviter l'identification facile à des camps politiques contemporains. Tout comme le fait l'anglais George Orwell dans "1984" avec un Big Brother qui n'est ni Hitler, ni Staline en particulier. L'anticipation, la dystopie permettent de prendre du recul, de "jouer" avec des idées plus abstraites et d'éviter la myopie d'une analyse trop historiquement précise.
En anticipant et en extrapolant sur ce qui se passe dans nos vieilles démocraties, il dépeint un avenir possible. Un avenir de plus en plus possible même, et c'est là où "Civil War" angoisse. Il dépeint un état général politique. Il est un instantané et une mise en garde. Une mise en garde à tous les camps.
Oui, c'est un constat très, très politique. Sur l'angoisse actuel du délitement de la démocratie et pas seulement aux USA, l'anxiété de la guerre qui s'étend y compris dans des régions jusqu'alors épargnées (l'Europe en particulier, et rappelons que Garland vit en Angleterre, donc en Europe, l'Angleterre est peut-être le pays d'Europe qui a le plus soutenu l'Ukraine d'ailleurs).
Trump n'est pas désigné directement, mais il y a une touche où on peut l'identifier, et c'est d'ailleurs la seule cause qu'on peut identifier dans cette guerre civile : c'est que le président est à son troisième mandat (ce qui est constitutionellement impossible aux USA). On a le cas d'un président prêts à casser les règles du jeu pour rester au pouvoir. Mais un président de "gauche" pourrait avoir la même tentation. Tout cela est politique, très, très politique. Mais ce n'est qu'une mini-info attrapée vite fait dans un spot d'info. Mais c'est là.
Il y a eu un autre film sur une éventuelle nouvelle guerre civile US, "The Second Civil War" de Joe Dante, qui justement voulait aller dans l'analyse social et politique plus précise (sur le "politiquement correct" de l'époque), mais justement à cause de cela, il était raté et suspect - la faute au scénariste Martin Burke plus qu'à Joe Dante à mon avis.
Garland ne distribue pas les bons et mauvais points, d'autant plus qu'encore une fois, n'étant pas américain, il ne serait pas très légitime. Et il garde une distance qui, est à la fois celle d'un étranger et, je le répète, celle de la série B.
La comparaison avec "'Invasion USA" (ou "L'aube rouge"), au secours... N'importe quoi...
Et c'est la même chose dans "Civil War".
D'ailleurs le côté politique du cinéma de Romero n'a pas été vu immédiatement, c'est vraiment dans les années quatre-vingt-dix que c'est devenu une évidence pour la critique, même fantasticophile. Avant, on en parlait assez peu. Car cet aspect était en fait discret. Mais il ya eu tellement d'exégèse à ce sujet depuis que maintenant, on ne voit plus que ça dans ces films.
Et le cinéma de Garland a toujours été un cinéma de série B aussi, en particulier la partie Road Movie de "Civil War" qui renvoie très directement à "28 jours plus tard" (un film qui aussi n'inventait pas grand chose, n'était sans doute pas "intelligent" et n'a donc, j'imagine, aucun intérêt aussi pour vous !), lui-même descendant des films de Romero bien sûr.
Et un fim comme "Civil war" est bien sûr politique.
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Quand il désigne le camps sécessionniste comme les états de Californie et de Texas, il associe deux camps idéologiquement opposés (progressiste et tradionnaliste) pour éviter l'identification facile à des camps politiques contemporains. Tout comme le fait l'anglais George Orwell dans "1984" avec un Big Brother qui n'est ni Hitler, ni Staline en particulier. L'anticipation, la dystopie permettent de prendre du recul, de "jouer" avec des idées plus abstraites et d'éviter la myopie d'une analyse trop historiquement précise.
En anticipant et en extrapolant sur ce qui se passe dans nos vieilles démocraties, il dépeint un avenir possible. Un avenir de plus en plus possible même, et c'est là où "Civil War" angoisse. Il dépeint un état général politique. Il est un instantané et une mise en garde. Une mise en garde à tous les camps.
Oui, c'est un constat très, très politique. Sur l'angoisse actuel du délitement de la démocratie et pas seulement aux USA, l'anxiété de la guerre qui s'étend y compris dans des régions jusqu'alors épargnées (l'Europe en particulier, et rappelons que Garland vit en Angleterre, donc en Europe, l'Angleterre est peut-être le pays d'Europe qui a le plus soutenu l'Ukraine d'ailleurs).
Trump n'est pas désigné directement, mais il y a une touche où on peut l'identifier, et c'est d'ailleurs la seule cause qu'on peut identifier dans cette guerre civile : c'est que le président est à son troisième mandat (ce qui est constitutionellement impossible aux USA). On a le cas d'un président prêts à casser les règles du jeu pour rester au pouvoir. Mais un président de "gauche" pourrait avoir la même tentation. Tout cela est politique, très, très politique. Mais ce n'est qu'une mini-info attrapée vite fait dans un spot d'info. Mais c'est là.
Il y a eu un autre film sur une éventuelle nouvelle guerre civile US, "The Second Civil War" de Joe Dante, qui justement voulait aller dans l'analyse social et politique plus précise (sur le "politiquement correct" de l'époque), mais justement à cause de cela, il était raté et suspect - la faute au scénariste Martin Burke plus qu'à Joe Dante à mon avis.
Garland ne distribue pas les bons et mauvais points, d'autant plus qu'encore une fois, n'étant pas américain, il ne serait pas très légitime. Et il garde une distance qui, est à la fois celle d'un étranger et, je le répète, celle de la série B.
La comparaison avec "'Invasion USA" (ou "L'aube rouge"), au secours... N'importe quoi...
Dernière modification par Manolito le 28 avr. 24, 11:53, modifié 2 fois.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Il ne t'a sans doute pas échappé que ces films parlent de guerres qui se sont vraiment déroulées...G.T.O a écrit : ↑28 avr. 24, 11:45
Deuxième chose: pas vraiment un film de guerre mais une œuvre sur l’état de guerre, la survie. Beaucoup de films de guerre ne contextualisent pas les causes de guerre, ou n’offrent d’appui à la psychologie des personnages, sans que ça puisse gêner d’une manière ou d’une autre: Apocalypse Now, Platoon, Full Metal Jacket, Voyage au bout de l’enfer, sur la 2ème GM, Croix de fer, Soldat Ryan…etc
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Un bien beau film de centriste à la con.Manolito a écrit : ↑28 avr. 24, 11:46 Le cinéma de Romero est politique, mais il est aussi humble et discret parce qu'il passe par les codes de la série B et du fantastique. Son discours politique n'est pas explicité et plaqué, il est fondu dans ses film. Il ne passe pas dans des discours ou des choses explicites (ou alors quand il l'a fait, il s'est raté un peu, comme dans "Le jour des morts-vivants").
Et c'est la même chose dans "Civil War".
D'ailleurs le côté politique du cinéma de Romero n'a pas été vu immédiatement, c'est vraiment dans les années quatre-vingt-dix que c'est devenu une évidence pour la critique, même fantasticophile. Avant, on en parlait assez peu. Car cet aspect était en fait discret. Mais il ya eu tellement d'exégèse à ce sujet depuis que maintenant, on ne voit plus que ça dans ces films.
Et le cinéma de Garland a toujours été un cinéma de série B aussi, en particulier la partie Road Movie de "Civil War" qui renvoie très directement à "28 jours plus tard" (un film qui aussi n'inventait pas grand chose, n'était sans doute pas "intelligent" et n'a donc, j'imagine, aucun intérêt aussi pour vous !), lui-même descendant des films de Romero bien sûr.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Prétendre qu'aux Etats-Unis (puisque ça se passe bien aux Etats-Unis, je ne me trompe pas? ce n'est pas un état fictif?), la menace viendrait des deux camps, c'est risible.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 11:49Il ne t'a sans doute pas échappé que ces films parlent de guerres qui se sont vraiment déroulées...G.T.O a écrit : ↑28 avr. 24, 11:45
Deuxième chose: pas vraiment un film de guerre mais une œuvre sur l’état de guerre, la survie. Beaucoup de films de guerre ne contextualisent pas les causes de guerre, ou n’offrent d’appui à la psychologie des personnages , sans que ça puisse gêner d’une manière ou d’une autre: Apocalypse Now, Platoon, Full Metal Jacket, Voyage au bout de l’enfer, sur la 2ème GM, Croix de fer, Soldat Ryan…etc
Ah bon ?! Évidemment, la subtilité ne tenait pas au fait de l’historicité de ces guerres représentées mais aux codes du genre. Je comprends mieux pourquoi la dimension politique du film de Garland t’échappe un peu… L’anticipation d’une guerre à venir, aussi réaliste soit-elle, chez Garland est régit par le même refus du discours, dun vouloir dire. Comme le dit Manolito, c’est dans les images significatives d’une exécution d’un président, digne d’un gibier autour duquel posent les soldats chasseurs, que ça résonne politiquement. Pas besoin de cartons ou de dialogues explicatifs sur les causes d’une guerre que l’on présume et devine multi factorielle.
Dernière modification par G.T.O le 28 avr. 24, 12:05, modifié 1 fois.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
As-tu réellement besoin d’une assise morale et idéologique pour juger de la crédibilité d’une situation ? C’est étrange un tel besoin d’explicitation.AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 11:58Prétendre qu'aux Etats-Unis (puisque ça se passe bien aux Etats-Unis, je ne me trompe pas? ce n'est pas un état fictif?), la menace viendrait des deux camps, c'est risible.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Qui parle d'explications?G.T.O a écrit : ↑28 avr. 24, 12:04As-tu réellement besoin d’une assise morale et idéologique pour juger de la crédibilité d’une situation ? C’est étrange un tel besoin d’explicitation.AtCloseRange a écrit : ↑28 avr. 24, 11:58
Prétendre qu'aux Etats-Unis (puisque ça se passe bien aux Etats-Unis, je ne me trompe pas? ce n'est pas un état fictif?), la menace viendrait des deux camps, c'est risible.
Quel dialogue de sourd.
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