Anthony Mann (1906-1967)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Si tu hésite entre les deux ( je peux comprendre ) rabat toi su WINCHESTER73 ...!
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Je préfère tout naturellement L'Appât pour sa noirceur (Mann vient du "noir"), sa tension, son côté minéral, sa dureté (un BR s'impose).innaperfekt_ a écrit : ↑9 févr. 24, 10:15Toujours eu une très grande difficulté à départager celui-ci et The Naked Spur chez Mann. Deux purs chefs d'oeuvre, mais lequel est le mieux ? Impossible de décider.Jeremy Fox a écrit : ↑9 févr. 24, 08:38 Pour ma part il n'existe quasiment pas de plus beau western que celui-ci. Il touche à mon avis à la perfection.
Mais Les Affameurs est magnifique, bien sûr.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Je l'ai effectivement visionné car je suis dans un cycle "grands classiques que je n'ai jamais vu" ; it will grow on me, comme on dit. Pour autant, ma culture du western américain classique est au mieux limitée. J'avais beaucoup aimé il y a quelques années La charge héroïque de Ford. De Mann, je connais plus ses films noirs que je place très haut. Mon prochain visionnage sera un autre de ses grands westerns : Je suis un aventurier (que je n'ai donc jamais vu).Jeremy Fox a écrit : ↑9 févr. 24, 08:38Pour ma part il n'existe quasiment pas de plus beau western que celui-ci. Il touche à mon avis à la perfection.HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 08:21 Les affameurs (1952)
Trame classique du western : un ancien brigand (James Stewart) entend faire table rase du passé et aide une communauté à s'installer dans un coin à eux, les accompagnant pour un voyage de tous les dangers. Il sauve un homme de la pendaison, qui n'est pas clair (Arthur Kennedy). Ce dernier sauvera la mise à de nombreuses reprises à Stewart, forçant finalement une forme de sympathie envers lui.
Un joli film, classique du western, pas sans défauts ceci dit. Ce qui frappe ici c'est la réflexion philosophique qui sous-tend le récit, à savoir : l'être humain est-il capable de changer ? Chaque personnage a son avis sur la question. Les rôles féminins sont là pour faire de la figuration (Julie Adams est le love interest entre les deux hommes, quand Lori Nelson est surtout caractérisée par son habileté à laver le linge...), et les indiens sont la caricature des méchants, à ce point qu'il faut les tuer tous sans exception avant même qu'ils puissent dire quoi que ce soit. On peut lire le personnage d'Arthur Kennedy comme le double maléfique de James Stewart.
Il existe ici une forme de complexité des caractères, des personnages, cependant on pouvait s'attendre à être encore plus impacté par cette histoire. Les paysages de l'Oregon, et la lutte contre la nature (le passage de la caravane par des sentiers escarpés, la traversée de la rivière) font de beaux moments de cinéma.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Les affameurs/La charge héroïque : mon doublé gagnant dans le domaine du western américain. Je suis un aventurier, tout comme l'homme de la plaine, d'autres hauts sommets du genre. Je t'envie de les découvrir. Autre chef d’œuvre de Mann dans le genre, La Porte du diable.HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 10:57Je l'ai effectivement visionné car je suis dans un cycle "grands classiques que je n'ai jamais vu" ; it will grow on me, comme on dit. Pour autant, ma culture du western américain classique est au mieux limitée. J'avais beaucoup aimé il y a quelques années La charge héroïque de Ford. De Mann, je connais plus ses films noirs que je place très haut. Mon prochain visionnage sera un autre de ses grands westerns : Je suis un aventurier (que je n'ai donc jamais vu).Jeremy Fox a écrit : ↑9 févr. 24, 08:38
Pour ma part il n'existe quasiment pas de plus beau western que celui-ci. Il touche à mon avis à la perfection.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Ah oui, La porte du diable avec Robert Taylor : vu celui-là, très bon en effet (le rôle des Indiens y est d'ailleurs intelligemment traité).Jeremy Fox a écrit : ↑9 févr. 24, 10:58Les affameurs/La charge héroïque : mon doublé gagnant dans le domaine du western américain. Je suis un aventurier, tout comme l'homme de la plaine, d'autres hauts sommets du genre. Je t'envie de les découvrir. Autre chef d’œuvre de Mann dans le genre, La Porte du diable.HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 10:57
Je l'ai effectivement visionné car je suis dans un cycle "grands classiques que je n'ai jamais vu" ; it will grow on me, comme on dit. Pour autant, ma culture du western américain classique est au mieux limitée. J'avais beaucoup aimé il y a quelques années La charge héroïque de Ford. De Mann, je connais plus ses films noirs que je place très haut. Mon prochain visionnage sera un autre de ses grands westerns : Je suis un aventurier (que je n'ai donc jamais vu).
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Je me sens moi seul :HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 08:21 Les affameurs (1952)
Trame classique du western : un ancien brigand (James Stewart) entend faire table rase du passé et aide une communauté à s'installer dans un coin à eux, les accompagnant pour un voyage de tous les dangers. Il sauve un homme de la pendaison, qui n'est pas clair (Arthur Kennedy). Ce dernier sauvera la mise à de nombreuses reprises à Stewart, forçant finalement une forme de sympathie envers lui.
Un joli film, classique du western, pas sans défauts ceci dit. Ce qui frappe ici c'est la réflexion philosophique qui sous-tend le récit, à savoir : l'être humain est-il capable de changer ? Chaque personnage a son avis sur la question. Les rôles féminins sont là pour faire de la figuration (Julie Adams est le love interest entre les deux hommes, quand Lori Nelson est surtout caractérisée par son habileté à laver le linge...), et les indiens sont la caricature des méchants, à ce point qu'il faut les tuer tous sans exception avant même qu'ils puissent dire quoi que ce soit. On peut lire le personnage d'Arthur Kennedy comme le double maléfique de James Stewart.
Il existe ici une forme de complexité des caractères, des personnages, cependant on pouvait s'attendre à être encore plus impacté par cette histoire. Les paysages de l'Oregon, et la lutte contre la nature (le passage de la caravane par des sentiers escarpés, la traversée de la rivière) font de beaux moments de cinéma.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Pareil. Je l'avais acheté en Blu-ray suite aux louanges lues ici et ailleurs et j'ai été plutôt déçu. J'ai trouvé que c'était un bon western mais très (trop ?) classique. J'aurais d'ailleurs beaucoup de mal à en parler aujourd'hui tellement il m'a peu marqué. Je suis bien sûr près à lui laisser une seconde chance, un jour.The Eye Of Doom a écrit : ↑11 févr. 24, 18:15Je me sens moi seul :HAL 9000 a écrit : ↑9 févr. 24, 08:21 Les affameurs (1952)
Trame classique du western : un ancien brigand (James Stewart) entend faire table rase du passé et aide une communauté à s'installer dans un coin à eux, les accompagnant pour un voyage de tous les dangers. Il sauve un homme de la pendaison, qui n'est pas clair (Arthur Kennedy). Ce dernier sauvera la mise à de nombreuses reprises à Stewart, forçant finalement une forme de sympathie envers lui.
Un joli film, classique du western, pas sans défauts ceci dit. Ce qui frappe ici c'est la réflexion philosophique qui sous-tend le récit, à savoir : l'être humain est-il capable de changer ? Chaque personnage a son avis sur la question. Les rôles féminins sont là pour faire de la figuration (Julie Adams est le love interest entre les deux hommes, quand Lori Nelson est surtout caractérisée par son habileté à laver le linge...), et les indiens sont la caricature des méchants, à ce point qu'il faut les tuer tous sans exception avant même qu'ils puissent dire quoi que ce soit. On peut lire le personnage d'Arthur Kennedy comme le double maléfique de James Stewart.
Il existe ici une forme de complexité des caractères, des personnages, cependant on pouvait s'attendre à être encore plus impacté par cette histoire. Les paysages de l'Oregon, et la lutte contre la nature (le passage de la caravane par des sentiers escarpés, la traversée de la rivière) font de beaux moments de cinéma.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Revu pour la seconde fois : film absolument extraordinaire dans son registre bâtard film A / série B
Par moment, on croirait voir du Orson Welles organiquement westernien (Judith Anderson y contribue). On est au cœur du génie d'Anthony Mann : le sens du novateur , du mythe gréco-shakespearien et d'une certaine spontanéité westernienne. Ce n'est jamais théorique : quand un rocher tombe, c'est sur la gueule qu'on se le prend.
Barbara Stanwick est une des plus grandes actrices que je connaisse : j'ai mis un certain temps à m'en rendre compte mais maintenant c'est sans appel.
A noter que la plus belle scène du film est citée dans le Voyage à travers le cinéma américain, de Martin Scorsese, seul film pourtant méritant de Marty, dont je peux dire qu'il est inférieur au Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier.
Non, c'est le film qui te laissera une seconde chanceSpongebob a écrit : ↑12 févr. 24, 10:09 Pareil. Je l'avais acheté en Blu-ray suite aux louanges lues ici et ailleurs et j'ai été plutôt déçu. J'ai trouvé que c'était un bon western mais très (trop ?) classique. J'aurais d'ailleurs beaucoup de mal à en parler aujourd'hui tellement il m'a peu marqué. Je suis bien sûr près à lui laisser une seconde chance, un jour.
Je te charrie mais je le pense très fort. Un film n'est jamais trop classique: il est terne et académique...ou pas.
Les Affameurs est le triomphe du classicisme inventif (pléonasme), de la minéralité du grand cinéma américain, de la classe scénaristique, du sens du motif, comme chez d'autres (les grands réalisateurs de mélodrames comme Sirk, aussi à la Universal) et de l'expressivité des paysages.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Alexandre Angel a écrit : ↑13 févr. 24, 00:07
Revu pour la seconde fois : film absolument extraordinaire dans son registre bâtard film A / série B
Par moment, on croirait voir du Orson Welles organiquement westernien (Judith Anderson y contribue).
Cela aurait fait plaisir à Anthony Mann qui admirait énormément le cinéma de Welles.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Il y a une rétro Anthony Mann qui commence fin mars à la Cinémathèque. Tous les films sont annoncés en 35mm, voire 16mm pour certains.
https://www.cinematheque.fr/cycle/antho ... -1219.html
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
En tout cas, c'est assez patent qu'il puisse y avoir une influence sur Les Furies.Watkinssien a écrit : ↑13 févr. 24, 12:47Alexandre Angel a écrit : ↑13 févr. 24, 00:07
Revu pour la seconde fois : film absolument extraordinaire dans son registre bâtard film A / série B
Par moment, on croirait voir du Orson Welles organiquement westernien (Judith Anderson y contribue).
Cela aurait fait plaisir à Anthony Mann qui admirait énormément le cinéma de Welles.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
J'ai vu 4 des westerns avec Stewart à la cinémathèque fr.
Les copies 35 sont magnifiques, et certains vont encore repasser (notamment Winchester 73, le seul que je n'ai pas encore vu des 5).
Et ce sont de vraies claques de mise en scène et thématiques.
Déjà, pour la plupart, ce sont de magnifiques westerns forestiers/montagnards (l'homme de la plaine se déroule dans des paysages ressemblant à du western plus traditionnel). J'avais déjà vu des westerns "verts", mais aucun à ma connaissance (si vous avez des recommandations, avec plaisir) dans lequel cet environnement soit si présent dans le cadre, et si bien exploité.
Pour l'instant, mes préférés sont :
-"je suis un aventurier" "the far country" : le plus mélancolique à mon sens. Dans ces paysages de confins du monde, on sent que la recherche de James Stewart pour s'éloigner de la civilisation et vivre sa vie en fuite permanente touche à sa fin, parce qu'il n'a plus nul part où fuir. Et la civilisation des westerns de Mann n'a jamais été aussi violente, aussi semblable à la notre (du moins à l'image qu'on se faisait des débuts du capitalisme dans les années 50). On se rapproche brutalement de l'époque contemporaine, ce qui nous fait penser que le western touche à sa fin (d'ailleurs, on a rappelé pendant le dialogue à la fin que l'année où se déroule le film est l'année où la "frontier" a été déclarée fermée).
-"L'appat" "The Naked Spur" : parce que c'est sans doute le plus "pur" formellement. Que des magnifiques décors extérieurs, plein de scènes d'action haletantes basées sur l'idée d'un obstacle naturel à franchir. Des personnages dans un état de méfiance permanente les uns des autres, des relations complexes et fluctuantes entre eux. Donc un film qui échappe à toute caractérisation hâtive des personnages pour mieux nous surprendre en permanence.
D'une manière générale, j'ai trouvé un cinéaste à la mise en scène fluide, aux cadres merveilleux, et à l'univers ambigüe et complexe. Simple mais pas simpliste.
Seul bémol peut-être, les femmes sont souvent réduits à un statut de personnage fonction. Ce sont les hommes qui intéressent Mann, et ça se voit.
Les copies 35 sont magnifiques, et certains vont encore repasser (notamment Winchester 73, le seul que je n'ai pas encore vu des 5).
Et ce sont de vraies claques de mise en scène et thématiques.
Déjà, pour la plupart, ce sont de magnifiques westerns forestiers/montagnards (l'homme de la plaine se déroule dans des paysages ressemblant à du western plus traditionnel). J'avais déjà vu des westerns "verts", mais aucun à ma connaissance (si vous avez des recommandations, avec plaisir) dans lequel cet environnement soit si présent dans le cadre, et si bien exploité.
Pour l'instant, mes préférés sont :
-"je suis un aventurier" "the far country" : le plus mélancolique à mon sens. Dans ces paysages de confins du monde, on sent que la recherche de James Stewart pour s'éloigner de la civilisation et vivre sa vie en fuite permanente touche à sa fin, parce qu'il n'a plus nul part où fuir. Et la civilisation des westerns de Mann n'a jamais été aussi violente, aussi semblable à la notre (du moins à l'image qu'on se faisait des débuts du capitalisme dans les années 50). On se rapproche brutalement de l'époque contemporaine, ce qui nous fait penser que le western touche à sa fin (d'ailleurs, on a rappelé pendant le dialogue à la fin que l'année où se déroule le film est l'année où la "frontier" a été déclarée fermée).
-"L'appat" "The Naked Spur" : parce que c'est sans doute le plus "pur" formellement. Que des magnifiques décors extérieurs, plein de scènes d'action haletantes basées sur l'idée d'un obstacle naturel à franchir. Des personnages dans un état de méfiance permanente les uns des autres, des relations complexes et fluctuantes entre eux. Donc un film qui échappe à toute caractérisation hâtive des personnages pour mieux nous surprendre en permanence.
D'une manière générale, j'ai trouvé un cinéaste à la mise en scène fluide, aux cadres merveilleux, et à l'univers ambigüe et complexe. Simple mais pas simpliste.
Seul bémol peut-être, les femmes sont souvent réduits à un statut de personnage fonction. Ce sont les hommes qui intéressent Mann, et ça se voit.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
De ce point de vue, à mon avis, les films d'Anthony Mann n'ont jamais été surpassés.Kikunosuke a écrit : ↑1 avr. 24, 01:19
J'avais déjà vu des westerns "verts", mais aucun à ma connaissance (si vous avez des recommandations, avec plaisir) dans lequel cet environnement soit si présent dans le cadre, et si bien exploité.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
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Je préfère tout naturellement L'Appât pour sa noirceur (Mann vient du "noir"), sa tension, son côté minéral, sa dureté (un BR s'impose).
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Un br espagnol sous le titre de Colorado Jim existe et il est de très bonne qualité !!!
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Je préfère tout naturellement L'Appât pour sa noirceur (Mann vient du "noir"), sa tension, son côté minéral, sa dureté (un BR s'impose).
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Toujours pas fichu de quoter correctement ?
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)