Un peu comme Soldier of orange, on suit un point de vue distant, ironique et consterné. Tout passe très vite. 40-45, c'est quoi ? Un quinquennat ? Et sur ce segment, un beau bordel, des choix à faire quand tout s'emballe.
Les deux films sont feuilletonesques, parfois décousus, mais réservent leurs lots de morceaux de bravoure. Dans Soldier (...) j'avais suivi, fasciné, le destin du gars qui y croyait et souriait face à la mort après une série de tortures dégueulasses. A ces instants, on tutoyait l'armée des ombres de Melville. Puis on basculait dans le vaudeville, où là on cherchait la règle du jeu de renoir - "dansons sur un volcan" - sans vraiment l'atteindre mais non sans panache, provocation et bon esprit.
Dans Black Book, c'est toute la fin avec ces femmes humiliées qui marquent. une scène est théâtrale mais très parlante, choquante, formidablement réussie. Ces quelques vignettes issues de la fiction, renseignées, rendent foi en ce support cinéma. Tout comme le vieux fusil d'enrico, mètre étalon dans le genre, qui immortalisa l'horreur Oradour auprès du plus grand nombre plus efficacement que n'importe quel documentaire.
Black Book (Paul Verhoeven - 2006)
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Re: Black Book (Paul Verhoeven - 2006)
J'avais trouvé que c'était une métaphore radicale et gonflée. Car enfin, qu'est ce que la guerre, sinon un tsunami de merde?shubby a écrit :Dans Black Book, c'est toute la fin avec ces femmes humiliées qui marquent. une scène est théâtrale mais très parlante, choquante, formidablement réussie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Black Book (Paul Verhoeven - 2006)
Depardon sur Las Vegas, ça aurait enfin peut-être de la gueule.AtCloseRange a écrit :C'est clair, Showgirls, c'est du Depardon.
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Re: Black Book (Paul Verhoeven - 2006)
Oui, c'est gonflé et enthousiasmant (hormis ce dénouement abracadabrant) , j'ai du mal à comprendre qu'on puisse trouver ça académique. Verhoeven semble s'etre largement inspiré de l'autobiographie de Hélène Moszkiewiez, Ma guerre dans la Gestapo, qui avait d'ailleurs fait l'objet d'un film avec Eric Stolz.Alexandre Angel a écrit :J'avais trouvé que c'était une métaphore radicale et gonflée. Car enfin, qu'est ce que la guerre, sinon un tsunami de merde?shubby a écrit :Dans Black Book, c'est toute la fin avec ces femmes humiliées qui marquent. une scène est théâtrale mais très parlante, choquante, formidablement réussie.
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Re: Black Book (Paul Verhoeven - 2006)
Revu pour la "jesaispascombientieme" fois ce soir, toujours aussi palpitant, mordant et cruel. Un de mes Verhoeven prefere.
Et comme a chaque vision, je retombe amoureux de Carice van Houten
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