Le polar italien des années 60/70
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
La via della droga (Action immédiate - Enzo G. Castellari - 1977)
Fabio Testi en flic infiltré chez les trafiquants de drogues dans ce film qui voient se succéder les séquences d'action, mais qui oublie de donner de la substance à son récit et à ses personnages. Le savoir faire de Castellari est là, la présence de Testi aussi, une belle B.O. de Goblin, mais on a du mal à se passionner pour cette histoire, souvent narrée de manière confuse notamment dans sa première demi-heure. Un peu poussif, même si ce n'est pas mauvais. Vite vu, vite oublié.
Fabio Testi en flic infiltré chez les trafiquants de drogues dans ce film qui voient se succéder les séquences d'action, mais qui oublie de donner de la substance à son récit et à ses personnages. Le savoir faire de Castellari est là, la présence de Testi aussi, une belle B.O. de Goblin, mais on a du mal à se passionner pour cette histoire, souvent narrée de manière confuse notamment dans sa première demi-heure. Un peu poussif, même si ce n'est pas mauvais. Vite vu, vite oublié.
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
C'est confus au début et c'est interminable à la fin (sans déconner cette course poursuite )
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Entre votre avis et la seule image que je connaisse du film...
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
La séquence avec les avions est grotesque. Et tellement longue...Père Jules a écrit : ↑1 mars 21, 16:05 C'est confus au début et c'est interminable à la fin (sans déconner cette course poursuite )
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Je me souviens que lors de sa projo à la Cinémathèque, la salle était morte de rire (on aurait cru un Tex Avery).Rick Blaine a écrit : ↑1 mars 21, 16:12La séquence avec les avions est grotesque. Et tellement longue...Père Jules a écrit : ↑1 mars 21, 16:05 C'est confus au début et c'est interminable à la fin (sans déconner cette course poursuite )
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Il giorno del Cobra (Cobra - Enzo G. Castellari - 1980)
Pour son dernier polar, au crépuscule du genre, Castellari choisit de s'inspirer du Hard Boiled, avec une distance parfois parodique qui fait souvent mouche, comme cette sublime séquence de présentation du personnage principal, un privé usé et sans le sou, qui s'avère particulièrement irrésistible. L'exercice est particulièrement réussi, le cinéaste parvenant à tenir à la fois une certaine légèreté de ton et le sérieux de son récit, qui se conclut dans une véritable noirceur sans que le glissement du propos ne choque le spectateur. Un film enlevé, porté par un Franco Nero brillant qui compose un personnage particulièrement attachant, à la fois privé désinvolte, père aimant et homme en quête de vengeance. Sybil Danning l'accompagne en beauté vénéneuse, dans un monde où il faut craindre tout le monde, où le héros se retrouve seul contre tous ou presque, à l'image de la situation que connaissait déjà Nero dans Un citoyen se rebelle. Un beau point final à la carrière du cinéaste dans le genre.
Pour son dernier polar, au crépuscule du genre, Castellari choisit de s'inspirer du Hard Boiled, avec une distance parfois parodique qui fait souvent mouche, comme cette sublime séquence de présentation du personnage principal, un privé usé et sans le sou, qui s'avère particulièrement irrésistible. L'exercice est particulièrement réussi, le cinéaste parvenant à tenir à la fois une certaine légèreté de ton et le sérieux de son récit, qui se conclut dans une véritable noirceur sans que le glissement du propos ne choque le spectateur. Un film enlevé, porté par un Franco Nero brillant qui compose un personnage particulièrement attachant, à la fois privé désinvolte, père aimant et homme en quête de vengeance. Sybil Danning l'accompagne en beauté vénéneuse, dans un monde où il faut craindre tout le monde, où le héros se retrouve seul contre tous ou presque, à l'image de la situation que connaissait déjà Nero dans Un citoyen se rebelle. Un beau point final à la carrière du cinéaste dans le genre.
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Mais tu les vois où, tous ceux-là ?
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Cobra avec le BR allemand : https://www.amazon.de/Franco-Nero/dp/B0 ... amp;sr=1-2
Action immédiate dans un pack "midnite movies' chez blue underground : https://www.amazon.fr/Midnight-Movies-V ... B01EGQ5XUK
Dans les deux cas en anglais, langue de tournage des deux films.
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Il grande racket (Big Racket - Enzo G. Castellari - 1976)
Peut-être le polar italien le plus violent que j'ai vu jusqu'ici. Castellari pousse le curseur à l'extrême, en versant dans le nihilisme absolu avec ce flic qui combattant sans répit une violence absolue, finira par monter sa propre vendetta, avec une bande assoiffée de vengeance. Extrèmement stylisé, Big Racket tient plus dans sa construction du rape & revenge que du poliziottesco traditionnel (c'est d'ailleurs la situation de deux des personnages du film), le récit ne fonctionnant pas par une progression mais par une accumulation assommante de violence : meurtres, viols, buchers, tout y est, peut-être à l'excès et cela pourrait être une des limites du film, même si c'est indispensable au propos. Vis à vis du référentiel planté par Société anonyme anti-crime, la bascule est totale, le flic craque devant la déliquescence de la société, et se confond définitivement avec ceux qu'il traque. Fabio Testi, moins riche dans son jeu qu'un Nero devant la camera de Castellari, offre une prestation hiératique qui colle bien à la mécanique oppressante du film que souligne encore la musique lancinante des frères De Angelis. Un film comme un point de non retour, réussi, mais particulièrement éprouvant pour le spectateur.
Peut-être le polar italien le plus violent que j'ai vu jusqu'ici. Castellari pousse le curseur à l'extrême, en versant dans le nihilisme absolu avec ce flic qui combattant sans répit une violence absolue, finira par monter sa propre vendetta, avec une bande assoiffée de vengeance. Extrèmement stylisé, Big Racket tient plus dans sa construction du rape & revenge que du poliziottesco traditionnel (c'est d'ailleurs la situation de deux des personnages du film), le récit ne fonctionnant pas par une progression mais par une accumulation assommante de violence : meurtres, viols, buchers, tout y est, peut-être à l'excès et cela pourrait être une des limites du film, même si c'est indispensable au propos. Vis à vis du référentiel planté par Société anonyme anti-crime, la bascule est totale, le flic craque devant la déliquescence de la société, et se confond définitivement avec ceux qu'il traque. Fabio Testi, moins riche dans son jeu qu'un Nero devant la camera de Castellari, offre une prestation hiératique qui colle bien à la mécanique oppressante du film que souligne encore la musique lancinante des frères De Angelis. Un film comme un point de non retour, réussi, mais particulièrement éprouvant pour le spectateur.
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Ouais ok, celui-là il faut absolument que je le voie.Rick Blaine a écrit : ↑2 mars 21, 23:50 Il grande racket (Big Racket - Enzo G. Castellari - 1976)
Peut-être le polar italien le plus violent que j'ai vu jusqu'ici
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Celui-là dispo chez Artus, même si on peut regretter l'absence de la version anglaise de tournage, sauf sur certains plans manquants lors de l'exploitation européenne et inclus ici.Flol a écrit : ↑3 mars 21, 10:47Ouais ok, celui-là il faut absolument que je le voie.Rick Blaine a écrit : ↑2 mars 21, 23:50 Il grande racket (Big Racket - Enzo G. Castellari - 1976)
Peut-être le polar italien le plus violent que j'ai vu jusqu'ici
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Dans le genre, c'est plutôt réussi quand même. Même si c'est éprouvant, et peut-être excessif, le film fonctionne je trouve.
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Re: Le polar italien des années 70 (policier / poliziottesco...)
Comme disait l'autre "c'est du brutal"...et c'est pour ça que c'est bien