tenia a écrit : ↑5 juil. 22, 10:42
De mémoire, les Italiens et les Allemands sont structurellement très pro-doublage, comme en France. C'est bien plus pro-sous titres au Luxembourg et aux Pays Bas, et ça dépend (évidemment) de la région pour la Belgique.
Les Italiens, Autrichiens et Allemands (en régression depuis l'époque pionnière du Zweikanalton) sont les pires d'Europe, hors Europe de l'Est style Pologne/Ukraine/Russie (à part avec un doublage sui generis). La France est plus proche de l'Espagne, historiquement aussi un pays de doublage, mais qui fait quelques efforts, pas juste à Paris maintenant. La situation espagnole est compliquée avec les langues régionales qui exigent parfois un doublage, cas du catalan notamment. Pour les animés, les Valencians aussi (dialecte sud-catalan promu au statut de langue pour des raisons politiques) donc les pistes peuvent s'accumuler sur les DVD.
Quand au seuil de population qui rentabiliserait les doublages, on a déjà eu cette conversation et c'est un mythe. Il n'y a qu'à voir le cas de la Tchéquie et de la Hongrie. L'argument des choix politiques anciens est autrement plus convaincant.
Rappel de la carte du doublage en Europe et Méditerranée orientale, assez fidèle à la réalité (la Flandre devrait être en bleu et la Slovaquie en violet pas la Tchéquie) :
En bleu les pays de VOST, en rouge de doublage
Le Royaume-Uni et l'Irlande importent très peu de programmes en langue étrangère comparé au reste, donc le choix du sous-titrage n'est pas aussi significatif qu'ailleurs. Reste que les doublages existèrent, mais plutôt pour le cinéma populaire ou de quartier (films de kung fu notamment). Aujourd'hui le peu qui sort en langue étrangère, plutôt art et essai, est sous-titré.