Hypothèse : la cause défendue n'est pas la cause défendue, et donc elle l'est, finalement, assez bien (défendue).Billy Budd a écrit :Qu’il est pénible de voir une noble cause, si mal, voire contre-productivement, défendue.
Autrement dit, l'étude des moyens pourrait montrer que ce n'est précisément pas la cause des femmes violées qui est défendue ici, mais une autre cause, exactement de la même manière que l'étude des moyens staliniens prouvait que ce n'était pas la cause du peuple qui était défendue, mais autre chose.
Je pense qu'il y a une corrélation entre la cause et les moyens : le moyen Simone Veil / parlement et loi / tailleur Chanel correspond à la cause des "féministes" de l'époque, de même que le moyen Caroline de Haas / lynchage / censure correspond à la cause "féministe" du jour : non pas lutter pour une égalité de droit (qui est de toute façon acquise jusqu'à nouvel ordre (islamiste par exemple)), mais pour la destruction d'un modèle en lien avec les autres déconstructions / destructions (c'est la fameuse intersectionnalité).
Quand on brûle des livres, détruit des statues, interdit des films, sabote des colloques universitaires, dénonce anonymement, fait de la délation, balance à la vindicte publique, refuse la justice, bafoue les droits de la défense, utilise l'émotion, la colère et les larmes au détriment de la pensée et la logique : quand on utilise tous ces moyens-là, systématiquement, tous les jours, dans toutes ces différentes "causes", eh bien c'est qu'aucune de ces causes ne défend ce qu'elle prétend défendre : ni la justice, ni la démocratie, ni l'égalité, ni la fraternité, ni la liberté.