nunu a écrit : ↑20 août 23, 16:15Celui la est totalement débile et m'a bien fait rire. Tout à fait mon genre de comédie ultra débile
Je garde la suggestion en tête. J'ai d'abord ses vieux films à revoir. Cet après-m c'était :
Billy Madison
Le début de la légende... Un film sans queue ni tête qui récolta des critiques assassines, et il faut admettre qu'il les mérite. Le concept même du gosse de riche crétin qui pour prouver à son père qu'il peut reprendre l'affaire familiale en se refaisant tout son cursus scolaire en quelques semaines était certainement "novateur" pour 1995. C'était une étape de plus dans l'absurdité de la comédie américaine. Les personnages secondaires arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe, malgré quelques grands numéros de cabotinage (l'acteur qui joue le méchant Eric remporte la palme). L'histoire d'amour se met en place on ne sait trop comment, vu les réflexions et les tours que joue Adam Sandler à Bridgette Wilson. Heureusement, sur la fin, tout ce bordel prend une certaine forme et une tournure satisfaisante. La dernière apparition du pingouin m'aura bien fait rire.
nunu a écrit : ↑20 août 23, 16:15
Celui la est totalement débile et m'a bien fait rire. Tout à fait mon genre de comédie ultra débile
Pixels c'est naïf, gentiment naïf avec ses geeks attardés qui sauvent le monde en jouant à de vieux jeux vidéo, un esprit retro-gaming et trèèèèès naïf, mais je ne le qualifierai certainement pas de "débile" et encore moins d'ultra débile. Disons qu'à l'arrivée le film est moins débile que son pitch.
(pour éviter une déception à Barry Egan)
Et à vrai dire, c'était même plaisant si on joue le jeu, si on a de la bienveillance/indulgence envers Chris Colombus, et à condition de ne pas trop en attendre non plus.
Le film pivot de toute la carrière d'Adam Sandler, celui où son personnage de base est défini par des traits qui le suivront pour toute la suite : agressivité psychotique, tendresse pour sa famille, blagues potaches et capacités parfois surhumaines. il est bien aidé ici par la distribution qui lui assure un "méchant" charismatique, l'excellent Shooter McGavin interprété avec l'arrogance et le snobisme qu'il faut par un Christopher McDonald en roue libre, et des acolytes attachants joués par Carl Weathers ou Frances Bay (la grand-mère qui apparaît dans plusieurs Lynch et qui est aussi délurée ici). Le script commence farfelu, avec une entrée en matière réussie résumant les différents métiers exercés par Happy Gilmore, puis tourne vers la satire attendue mais toujours exaltante du milieu du golf. Quand Happy Gilmore trouve son caddy, c'est assez génial. Tout évolue assez logiquement ici, ce qui a fait le succès du film mais ce que je retiens perso, c'est surtout la maîtrise d'un bout à l'autre du personnage principal qui est certainement l'inspiration du Barry Egan de film de Paul Thomas Anderson, jusque dans la romance avec une fille au physique assez proche de celui d'Emily Watson. Bref, une très bonne comédie bien condensée et fluide qui réussit son parcours de rires en un seul coup.
J'avais vu le film en vidéoclub il y 25 ans dont le titre français était si puissamment débile que je me suis dit que ça devait être une merde sans nom. Saurez-vous deviner sans passer par Google?
- Terminagolf
- Jamais sans mon green
- Y a-t-il un golfeur pour sauver l'Amérique ?
Il y a 25 ans j'avais discuté dans le train de Sandler en général et de ce film en particulier avec deux jeunes américains, qui se trouvaient être des missionnaires mormons. Si ça c'est pas de l'humour rassembleur...
nunu a écrit : ↑20 août 23, 16:15
Celui la est totalement débile et m'a bien fait rire. Tout à fait mon genre de comédie ultra débile
Pixels c'est naïf, gentiment naïf avec ses geeks attardés qui sauvent le monde en jouant à de vieux jeux vidéo, un esprit retro-gaming et trèèèèès naïf, mais je ne le qualifierai certainement pas de "débile" et encore moins d'ultra débile. Disons qu'à l'arrivée le film est moins débile que son pitch.
(pour éviter une déception à Barry Egan)
Et à vrai dire, c'était même plaisant si on joue le jeu, si on a de la bienveillance/indulgence envers Chris Colombus, et à condition de ne pas trop en attendre non plus.
Connaissant un peu le niveau souvent bas du front des films d'Adam Sandler (heureusement pour moi, ceux que j'ai vu semblent faire partie du haut du panier - Rien que pour vos cheveux, qui m'avait bien fait marrer au point de me prendre le DVD, est d'ailleurs le seul spécimen appartenant donc à ce registre que je qualifierai de "beauf"), j'avoue que je m'attendais au pire en lisant que l'acteur allait être à la tête de cette adaptation d'un très chouette court-métrage made in France.
Si le début du film n'a rien de très encourageant et que globalement ça ne vole pas très haut, on va dire que ça se laisse voir en effet, qui plus est si Pac-Man et tous ses amis titillent votre fibre nostalgique (les effets spéciaux sont plutôt réussis en +).
Barry Egan a écrit : ↑20 août 23, 18:43
Un film sans queue ni tête qui récolta des critiques assassines, et il faut admettre qu'il les mérite.
Flol a écrit : ↑21 août 23, 15:34
Et ses dernières prod Netflix, type The Do Over, Sandy Wexler et Hubie Halloween, ça vaut quoi ? (pas grand-chose, j'imagine)
T'as vu The Week Of ? (Etonnamment correct.)
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Shin Cyberlapinou a écrit : ↑21 août 23, 18:08
J'avais vu le film en vidéoclub il y 25 ans dont le titre français était si puissamment débile que je me suis dit que ça devait être une merde sans nom. Saurez-vous deviner sans passer par Google?
- Terminagolf
- Jamais sans mon green
- Y a-t-il un golfeur pour sauver l'Amérique ?
Je sais mais je ne peux pas dire tant que les autres n'ont rien dit.
Barry Egan a écrit : ↑20 août 23, 18:43
Un film sans queue ni tête qui récolta des critiques assassines, et il faut admettre qu'il les mérite.
Ben quoi, j'ai rien dit de péjoratif, c'est un très bon nanar dans le genre.
Big Daddy
Le mix blagues potaches-bons sentiments se perfectionne, là on est dans le 50-50 absolu, le Sandler récolte un gamin à qui il ne fait quasiment faire que des conneries, puis il est presque sur le point de l'adopter à la fin jusqu'à ce que... Mention aux mecs en roller et aux branches d'arbres. Beau discours de Sandler au tribunal à la fin, simple et juste. Un bon moment pour se vider le crâne, mais pas plus.
Ici, très peu de potache et 95% d'eau de rose, mais le film, bien qu'il soit clairement une production (pas vraiment une création), a de grandes qualités qui m'avaient échappées au premier visionnage. Cette deuxième fois, j'ai trouvé les personnages vraiment attachants, Sandler avec sa perruque et les yeux pleins d'étoiles, chante très bien, même en mode grunge, et Drew Barrymore forme un couple naturel avec lui (ils referont la paire pour deux films de plus ensuite). La petite apparition de Steve Buscemi au début pourtant très bas du front se cale très bien dans ce cocon très doux. La réalisation assure une atmosphère relaxante à l'ensemble, même quand les personnages sont au 36ème dessous ou qu'ils font des blagues grasses ou qu'ils se déchaînent, verbalement ou physiquement. L'histoire d'amour arrive très naturellement et fonctionne très bien, les touches pour arriver à l'installer ont leur beauté, le film a même quelque chose du manifeste idéaliste/romantique adolescent dans sa simplicité, on pourrait même dire que c'est très élémentaire/primitif, puisque le focus est clairement sur ça, l'obstacle principal étant dégagé d'un coup de main hors de l'intrigue à la fin pour se concentrer sur le principal, l'union des cœurs et le bonheur d'être à deux. Bon, allez, je l'admets, j'ai chialé comme un petit môme à la fin...
L'intrigue est celle de "The Game" adaptée à une comédie romantique, avec Jack Nicholson dans le rôle du méchant gentil dont on doute sans arrêt et qui semble être encore plus malade que le Sandler, ici plutôt effacé et jouant son rôle comme si c'était un Barry Egan rationnel. Il place Heather Graham et Luiz Guzman, charismatiques chez Paul Thomas Anderson, dans des rôles qui ne les mettent pas trop en valeur ici.
Sinon :
Gros défilé d'invités inspirés, des gags jubilatoires lorsqu'ils sont à l'écran. Une fin toute mimi qui jure un peu. Pas inoubliable, d'ailleurs, c'était mon deuxième visionnage. Bref, un petit Sandler, je n'en retiendrai que Marisa Tomei, complètement sous-exploitée ici.
A signaler que You Are So Not Invited to My Bat Mitzvah, featuring la quasi totalité de la famille Sandler (Adam, mais aussi ses 2 filles et sa femme) récoltent pour le moment d'excellentes critiques aux US : https://www.rottentomatoes.com/m/you_ar ... er-reviews
Merci pour l'info, je vais mettre ça sur la liste.
Amour et Amnésie
Le concept de départ, entre "Un jour sans fin" et "Eternal Sunshine of the Spotless Mind", permet de développer une belle intrigue, positive à souhait et touchante, située dans un lieu paradisiaque et portée par deux interprètes conscients de l'impact du script. Les blagues graveleuses une fois de plus se fondent bien dans l'atmosphère langoureuse (j'adore tous les passages avec le morse !). Le film donne énormément de place au personnage féminin, ce qui n'était pas si courant il y a presque 20 ans. Si je devais faire un top Sandler, celui-ci serait clairement dans les cinq premiers.
Dernière modification par Barry Egan le 26 août 23, 09:08, modifié 1 fois.
Troisième collaboration pour Adam Sandler et Drew Barrymore, et forcément, le charme agit moins. La candeur des deux premiers films ensemble est ici dévoyée par la conscience d'avoir une formule qui marche et ça tourne légèrement au vanity project. Au lieu d'Hawaï, direction l'Afrique. Au lieu du célibat, la séparation et le veuvage. Sandler joue un peu trop directement son personnage de veuf et déambule débraillé pendant quasiment tout le film, même quand il regagne en moral à la fin, quelque chose dans son regard trahit quelque chose d'irrémédiablement brisé à l'intérieur. Quelque chose dans l'apparence de Drew Barrymore m'a aussi assez gêné, je suppose qu'il y a eu un brin de chirurgie esthétique, ce qui pourrait expliquer le léger effet d'uncanny valley. Au-delà de ça, les idées sont bonnes, l'atmosphère est souvent légère et tendre, et les enfants comme d'habitude dans ce genre de productions sont à la fois agaçants et charmants. Les 2 heures ont filé plutôt agréablement, je n'ai pas ressenti de longueur. Mais il est clair que même du point de vue de la réalisation, un sens du beau était en train de se perdre. On sent une sorte de lutte entre la vieille émotion des petits films d'amour avec leur romantisme au long cours et le corporatisme Netflix qui souhaite montrer au minimum syndical les moments de tension qui émaillent les relations. L'écriture joue dans la première direction et la production dans la seconde. Adam Sandler joue des personnages excessifs, et ici ça ne fonctionne pas totalement, il est coincé en mode deuil tout du long et ne s'éveille que très peu. Reste qu'il y a encore pas mal de joie à l'écran. Les stéréotypes racistes sur l'Afrique valent bien ceux sur Hawaï et Terry Crews et ses potes assurent dans le rôle d'un chœur grec improbable, une des meilleures idées du film.
Un nouveau Sandler fait son apparition sur Netflix mais l’acteur en est réduit désormais à un second rôle de père cool et dépassé dans un film pour pré-adolescentes. Tu peux oublier ma bat-mitsva !
Barry Egan a écrit : ↑23 août 23, 16:57The Wedding Singer
De loin mon Sandler favori. Et les scènes avec Steve Buscemi sont hilarantes.