Film du mois :

Andreï Roublev (Andreï Tarkovski, 1966)
Films (re)découverts :
- 9/10 -
Andreï Roublev (Andreï Tarkovski, 1966) - Un monument qui mêle moments épiques et contemplatifs autour d'une réflexion sur l'artiste et son Art, le tout mis en scène par Tarkovski, créateur d'images inoubliables et sublimes.
Vivre (Akira Kurosawa, 1952) - La deuxième heure est un véritable tour de force qui bouleverse le récit et l'universalise dans un grand élan d'humanisme. Et ce n'est pas pour déprécier ce qui a précédé, presque tout autant admirable.
- 8,5/10 -
Ordet (Carl Theodor Dreyer, 1954) - J'ai beau être un athée convaincu, ce film m'a beaucoup touché. Je vois le final comme la "récompense" ou tout du moins la conséquence d'une remise en question, d'une ouverture d'esprit de chacun des personnages vis-à-vis des autres mais également de soi-même et de ses actes.
- 8/10 -
Et vogue le navire (Federico Fellini, 1984) - Il y a quelque chose de troublant et d'émouvant à voir Fellini mettre fin à toute une époque et à une certaine classe sociale (sur de fantastiques airs d'opéras - le dernier étant particulièrement fort) dans ce qui est probablement son dernier grand film.
- 7,5/10 -
Stromboli (Roberto Rossellini, 1950) - Ou comment la belle insatisfaite Ingrid renaît dans les cendres du Stromboli en apprenant la résilience. Très touchant.
Dernier caprice (Yasujirô Ozu, 1961)
Les Vitelloni (Federico Fellini, 1953)
Que la bête meure (Claude Chabrol, 1969) - La vengeance selon Chabrol est atypique, ambiguë, difficile, métaphysique et n'épargne personne, ce qui la rend d'autant plus forte et intéressante.
- 7/10 -
Qu'est-il arrivé à Baby Jane (Robert Aldrich, 1962) - Performances outrancières et hallucinées de Bette Davis et Joan Crawford. J'aime beaucoup le final à la "Sunset Boulevard".
Pas d'orchidée pour Miss Blandish (Robert Aldrich, 1971) - Atmosphère poisseuse, personnages dégénérés, violence sèche et brutale, du Aldrich tout craché et sacrément efficace.
Suspiria (Dario Argento, 1977) - Alice au pays des sorcières. Véritable conte initiatique horrifique, Suspiria impressionne par la maîtrise et la créativité de sa mise en scène et séduit grâce à son atmosphère onirique et son esthétique baroque et colorée (même si les éclairages me semblent, par moment, manquer un peu de nuances et de subtilité). Et encore une très bonne musique des Goblin.
Jeune et innocent (Alfred Hitchcock, 1937) - Une enquête policière légère sous la forme d'une course-poursuite dans la campagne anglaise mêlant comédie et romance. C'est très plaisant et agréable à suivre.
Printemps précoce (Yasujirô Ozu, 1956) - Un Ozu très peu joyeux où vie de couple et vie professionnelle sont essentiellement sources de pression et de tristesse. Si tout n'est pas négatif, Ozu laisse peu de place à l'optimisme et à la gaieté. L'absence de sourires (toujours présents dans les films de Ozu, même les plus graves) m'a par exemple beaucoup frappé. Par ailleurs, j'ai ressenti un manque d'empathie pour les personnages malgré leur désarroi, chose complètement inhabituelle pour un Ozu.
La Lettre inachevée (Mikhail Kalatozov, 1959) - Une mise en scène virtuose et une photo somptueuse (j'aurais bien aimé voir ça en couleurs d'ailleurs) pour un exercice de style brillant mais désincarné à mon sens. Tant pis pour moi.
Simon du désert (Luis Buñuel, 1965) - Une petite farce impertinente et amusante qui tourne en ridicule un ascétisme stérile.
Providence (Alain Resnais, 1977) - Avec beaucoup d'inventivité (comme d'habitude), Resnais pose l'imaginaire et la création comme remède, ou du moins comme soulagement, à la solitude et à la maladie.
Les Misérables (Raymond Bernard, 1934) - Une adaptation de très très bonne facture. Mon seul reproche serait que cela reste presque trop sage.
--- Une tempête sous un crâne : 7/10
--- Les Thénardier : 7/10 - Quels sacrés salauds ces Thénardier quand même

--- Liberté, liberté chérie : 7/10
- 6,5/10 -
Au Service secret de sa Majesté (Peter Hunt, 1969) - Le meilleur jusqu'à présent à mon goût, le plus enlevé, étonnamment moderne dans ses scènes d'action (à ce niveau là, le film n'a pas mal vieilli du tout, probablement grâce à Peter Hunt - et esthétiquement c'est pas mal non plus dans l'ensemble). Lazenby est clairement moins charismatique (et moins bon acteur) mais il apporte aussi une certaine touche d'humanité et de vulnérabilité au personnage qui n'est pas pour me déplaire. Et puis Diana Rigg... Je ne sais pas si les autres épisodes réservent de meilleures James Bond Girls mais là c'est vraiment le top.
Freaks, la monstrueuse parade (Tod Browning, 1932)
Qui a peur de Virginia Woolf ? (Mike Nichols, 1966) - Psychodrame violent et asphyxiant dont l'origine théâtrale rend les situations et les dialogues un peu trop forcés et artificiels à mon goût. Mais je n'ai pas détesté pour autant, peut-être grâce à Elizabeth Taylor et Richard Burton qui interprètent très biens leur personnage.
La fille de nulle part (Jean-Claude Brisseau, 2012) - Étonnant comment dans le dénuement et avec une interprétation étrange (pour ne pas dire faible, essentiellement de la part de Brisseau d'ailleurs; la jeune actrice m'a paru au contraire très bien), Brisseau arrive à faire passer autant d'émotions, d'idées, de mystérieux. Et les 10 secondes les plus terrifiantes vues au ciné depuis quelques temps aussi, je m'y attendais pas, ça m'a pétrifié

Jeux interdits (René Clément, 1952)
Herbes flottantes (Yasujirô Ozu, 1959) - Un vrai remake dont je ne comprends pas vraiment le pourquoi, l'original n'étant pas raté. D'ailleurs celui-ci lui est très proche à quelques petits détails près et tout aussi réussi.
Manon (Henri-Georges Clouzot, 1949) - Clouzot réussit davantage son portrait d'une époque (via la Libération et la diaspora juive) que celui de ses 2 amants. Stupéfiant final dans le désert.
Un merveilleux dimanche (Akira Kurosawa, 1947) - Un petit film attachant bien que dépeignant la pauvreté et l'impossibilité d'un couple à vivre correctement leur vie.
Propriété interdite (Sydney Pollack, 1970) - Je ne me souvenais pas d'une Natalie Wood aussi belle et convaincante (bon, faut dire que je n'ai pas vu grand chose d'elle...), mais là son charme donne à ce drame une saveur supplémentaire. Les 30 dernières minutes me semblent un peu en deçà.
Following (Christopher Nolan, 1998) - Un premier film prometteur car si tout n'est pas parfait, étant donné l'économie des moyens, c'est une belle réussite.
La maison du docteur Edwardes (Alfred Hitchcock, 1945) - La mise en scène de Hitchcock et Ingrid Bergman "sauvent" un film marqué par un didactisme excessif et lourd, défaut d'à peu près tous les films de l'époque traitant de la psychanalyse.
Courts-métrages Turcs (Maurice Pialat, 1964) - Maurice Pialat ne réinvente pas le documentaire mais nous donne à voir de biens belles images de Turquie sur de biens beaux textes (lus).
--- Maître Gallip
--- Byzance
--- Pehlivan
--- Istanbul
--- La corne d'or
--- Bosphore
--- Pierres éparses
- 6/10 -
Les 11 Fioretti de François d'Assise (Roberto Rossellini, 1950) - J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à toutes ces petites histoires de François d'Assise et ses disciples. Ça ne me touche ni ne me passionne et pourtant cinématographiquement tout est là pour... C'est l'effet que me fait Rossellini en 4 films malheureusement.
Shadow Dancer (James Marsh, 2012) - En évitant les approches habituelles au genre, James Marsh déjoue nos attentes jusque dans son final surprenant et bienvenu. Malgré tout, Shadow Dancer manque dans son ensemble de vie et de chaleur pour nous convaincre complètement.
L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert, 1977) - Après trois épisodes plutôt pas bons, en voilà un qui réussit enfin à être divertissant. Ouvertement parodique (une veine qui semble mieux correspondre à Roger Moore) bien que relativement sérieux dans son intrigue (là aussi pas trop mauvaise), on passe un moment plaisant, notamment grâce à la compagnie de la ravissante Barbara Bach.
Dans la brume (Sergueï Loznitsa, 2012) - Très austère, peut-être un peu trop d'ailleurs étant donné que l'ennui n'est jamais vraiment loin. Très belle photo bien dans le ton du film.
Rien que pour vos yeux (John Glen, 1981) - Un James Bond plus terre-à-terre et sérieux que le précédent. John Glen livre une très bonne copie et visuellement c'est l'un des plus beaux depuis longtemps. Roger Moore est bon (aussi étrange que cela puisse paraître) bien que montrant des signes de fatigue. Et j'assume complètement aimer la musique de Bill Conti sur cet épisode

Permis de Tuer (John Glen, 1989) - Pendant un certain temps, j'ai eu cette impression étrange de ne pas être devant un James Bond. Cette impression s'efface progressivement dans la deuxième heure mais tout de même ce fut étrange. A part ça, cet épisode est dans la lignée du précédent, avec un toujours très bon Thimothy Dalton, une intrigue intéressante avec quelques moments de bravoures tout à fait sympathiques, et des méchants bien charismatiques.
- 5,5/10 -
Passion (Brian de Palma, 2012) - Je suis très perplexe. Je n'arrive pas à savoir si c'est complètement naze ou si j'ai raté le génie quelque part. Pendant la séance c'était plutôt la première option qui dominait. C'est pas vraiment à cause du scénario médiocre, De Palma a déjà prouvé par le passé qu'il savait très bien s’accommoder de ce genre de difficultés, mais là je n'ai pas l'impression qu'il arrive à le transcender.
La double énigme (Robert Siodmak, 1946) - Le problème de La double énigme c'est qu'il n'y en a pas. Pas besoin d'être fin psychologue pour deviner (très rapidement) quelle jumelle souffre d'un sérieux problème. Du coup, tout ce qui s'attarde à le démontrer paraît totalement superflu.
Tuer n'est pas jouer (John Glen, 1987) - L'arrivée de Thimothy Dalton (que j'aime beaucoup) apporte une fraîcheur qui manquait terriblement et marque également le retour à une tonalité plus sérieuse. L'humour est bien moins présent et ce n'est pas pour me déplaire. L'histoire en elle-même n'est pas extraordinaire, avec comme d'habitude de bons et de moins bons moments. Et d'ailleurs vu celle-ci, ce ne doit pas être le James Bond le plus rediffusé...
- 5/10 -
7 Psychopathes (Martin McDonagh, 2012) - Ennui poli. Déjà loin d'être convaincu par In Bruges, celui-ci confirme que les excentricités de Martin McDonagh me laisse définitivement indifférent.
Gangster Squad (Ruben Fleischer, 2013) - Sorte de remake des Incorruptibles à Los Angeles. C'est sans grand intérêt, par contre l'épilogue est un grand moment de rire...
Hitchcock (Sacha Gervasi, 2012) - Comme attendu, Hitchcock est un biopic hollywoodien de plus sans aspérités et ultra-balisé qui n'oublie rien mais survole tout. Et Winchester '73, un navet?

L'amore (Roberto Rossellini, 1948) - Un hommage à Anna Magnani qui n'éveille en moi aucune émotion. Embêtant.
Dangereusement votre (John Glen, 1985) - Quelques fautes de goût au début, rattrapées par une intrigue "équestre" prenante, puis de grosses longueurs et un intérêt qui va en diminuant à partir de la deuxième heure. Dommage, Walken en méchant c'est quand même très bien.
- 4,5/10 -
Les Diamants sont éternels (Guy Hamilton, 1971) - Que c'est mou... C'est même pas que c'est mauvais, c'est que c'est d'une platitude exceptionnelle. Quant à la dernière demi-heure, elle sombre allègrement dans le ridicule. Et puis quel gâchis de placer son action à Las Vegas (par ailleurs très moche dans les années 70) et de ne rien en faire d'intéressant... Je pense n'en avoir aucun souvenir dans une semaine.
Moonraker (Lewis Gilbert, 1979) - Un épisode qui ne s'embarrasse de rien et surtout pas du ridicule. Mais ce n'est pas pour autant ce que j'ai vu de plus mauvais dans la saga, pour cette raison justement.
Octopussy (John Glen, 1983) - Ça partait pas si mal mais l'intrigue s'enlise et s'éternise, l'humour est pénible et l'action pas au niveau.
- 4/10 -
Flight (Robert Zemeckis, 2012) - Après une séquence de crash bien intense, Flight devient sacrément lourd et terriblement insipide avec son histoire d'alcoolique qui enchaîne les banalités et n'oublie pas d'être moralisatrice.
Numéro 17 (Alfred Hitchcock, 1932) - Liquidé en 1h, Numéro 17 enchaîne les situations invraisemblables au sein d'une intrigue incompréhensible. Même la mise en scène d'Hitchcock me semble bâclée (il y a même de nombreux passages en accéléré comme si il voulait en finir au plus vite...). Bref, même pas mineur, mauvais.
Les Misérables (Tom Hooper, 2012) - Faire un film de ce musical était une fausse bonne idée. On n'a pas l'impression d'assister à un film mais à des séquences posées les unes après les autres comme des passages obligés mais sans véritable liant, sans émotions, sans ampleur (sauf à de rares moments).
The Skin Game (Alfred Hitchcock, 1931) - Allez, je sauve la scène de la vente aux enchères de ce marasme au jeu d'acteur daté et à l'intérêt inexistant.
- 3,5/10 -
Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton, 1973) - C'est le genre d'épisode qui me donnerais envie de réévaluer les précédents... Entrée en matière peu convaincante de Roger Moore (lui-même peu convaincant), la faute à un scénario bidon que rien ne permet de rendre un tant soit peu intéressant (méchants bien fades, scènes d'action peu enthousiasmantes...).
L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton, 1974) - J'ai toujours trouvé le titre prometteur et "catchy"... Malheureusement c'est à peu près tout ce qu'on peut trouver de bien au film (allez avec son cadre plutôt sympa) tant celui-ci est inintéressant au possible, avec certains moments franchement fâcheux (la bonne idée de faire revenir l'insupportable shérif de l'épisode précédent, Goodnight sur le podium des James Bond girls les plus idiotes, la fin avec le nain, la voiture-avion...). Quant à Roger Moore, j'espère qu'il se révèle à un moment donné.
- 3/10 -
Jamais plus jamais (Irvin Kershner, 1983) - Ça m'ennuyait déjà après 10 minutes... En plus c'est moche et Sean Connery a l'air d'avoir 70 ans. Très loin de l'original bien entendu.
La poussière du temps (Théo Angelopoulos, 2012) - Gros gros ennui. J'ai pas compris grand chose mais à la limite c'est pas le plus gênant. Le problème c'est qu'il n'y a vraiment rien à quoi se raccrocher.
- 2/10 -
Die Hard 5 : Belle journée pour mourir (John Moore, 2012) - Un navet pas drôle et mal filmé.
Séries :
Films revus :
- 9,5/10 -
La Porte du Paradis (Michael Cimino, 1980) -
Films des mois précédents :
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