AVRIL 2018
FILM DU MOIS:
Ready Player One, de Steven Spielberg (2018) 10/10 - Spectacle total, réflexion personnelle à la fin d'un parcours créatif qui a contribué à l'élaboration d'une pop culture écrasante aujourd'hui (Del Toro avait un discours proche récemment), fantasme geek aux mille références, le dernier Spielberg se révèle, au delà d'un spectacle jubilatoire, d'une richesse inespérée pour moi. Un film dont je sais d'ores et déja que je vais le revoir plusieurs fois sans en épuiser la richesse pour autant.
FILMS DECOUVERTS:
Law and Order, de Fredrick Wiseman (1969) 7,5/10 - Le problème, c'est qu'en découvrant le film aujourd'hui, on ne perçoit pas ce qu'avait de novateur ce lien entre les flics et leur quotidien, qui a été tellement repris, que ce soit en film ou en série. Le film reste un étonnant témoignage de l'Amérique des années 60...
Le capitaine, de Robert Schwentke (2018) 6/10 - Un film visuellement très réussi (Florian Ballhaus est il lié à Michael ?), mais qui donne dans la surenchère pour décrire les actes horribles de ces vrais-faux nazis de la fin de la guerre, pour moi un ecueil sur ce type de sujet...
Carnivores, de Jeremie Renier et Yannick Renier (2018) 4/10 - Trop lent, trop convenu, malgré quelques jolies idées de mise en scène, le film reste prévisible et trop lent pour intéresser aux personnages.
Madame Hyde, de Serge Bozon (2018) 6/10 - Film original, drolatique, parfois surprenant, mais surtout inabouti. Trop d'éléments ne vont nulle part, n'apportent rien, on sent une réelle faiblesse de l'écriture, à tort ou à raison.
The Rider, de Chloé Zhao (2017) 8/10 - Une star du rodéo se blesse, doit renoncer à monter à cheval, alors que toute la vie du cowboy tourne autour de cette passion. Un film sensible et intelligent, parfois beau, qui aborde son sujet en en révélant la complexité. Une jolie réussite.
Gintama, de Yûichi Fukuda (2017) 6,5/10 - Adaptation d'un manga échevelé, assez drole et foutraque...
Jungle, de Greg McLean (2017) 7,5/10 - Récit de survie dans la jungle qui n'évite pas les écueils, mais reste toujours intéressant et centré sur ses personnages.
The man with the magic box, de Bodo Kox (2017) 7/10 - Un film polonais de voyage dans le temps, sur toile de fond parano-politique, c'est assez intrigant, surtout quand l'ensemble est aussi cohérent. Dommage que le traitement traine un peu en longueur...
Vidar the vampire, de Thomas Aske Berg & Fredrik Waldeland (2017) 6/10 - Derrière cette potacherie à petit budget se cache une sévère critique de la société norvégienne et de sa ferveur religieuse. Souvent drole.
Double Date, de Benjamin Barfoot (2017) 7,5/10 - Comédie cruelle sur le jeu de la séduction contemporain, ce film réussi combine des serial killeuses satanistes et un puceau de 30 ans bien décidé à changer de situation. Les personnages sont fort bien tracés.
Flashburn, de Giorgio Serafini (2017) 4/10 - Tourné sans budget ni idée de mise en scène, ce pseudo-film de SF où l'on recherche un remède à un virus dans la tête d'un homme a bien du mal à convaincre...
The nightmare, de Jay Song (2018) 7/10 - Film coréen dans lequel un père a du mal à faire le deuil de son enfant, et se perd dans un enchainement de rêves où le réel et le fantasme coexistent. Pas mal fichu.
White Chamber, de Paul Raschid (2018) 6,5/10 - Proche de Cube, ce film à budget modeste fait fonctionner sa salle de torture et propose un récit un peu faible, mais qu'on suit volontiers.
Ruin me, de Preston DeFrancis (2017) 7,5/10 - Un bon slasher... Un groupe de jeunes joue à une sorte d'escape game dans la nature, sur une thématique films d'horreur. Sauf que vite, on ne sait plus si l'on joue ou si c'est pour de vrai. Ludique et sympa.
trench 11, de Leo Scherman (2017) 7/10 - Un film d'horreur qui prend la 1ère guerre mondiale pour cadre. L'intrigue est classique et l'anachronisme menace partout, mais on peut se laisser charmer par cette atmosphère claustrophobe et effrayante...
The year of the plague, de C. Martin Ferrera (2018) - Remake ultraprévisible de l'invasion des profanateurs. L'intérêt n'est relevé que par un humour qui fonctionne bien, et de nombreuses références qui rendent encore plus absurde un tel remake, qui ne se détache qu'à la fin de son modèle...
How to talk to girls at parties, de John Cameron Mitchell (2017) 8/10 - Des ados british à l'ère du punk croisent des aliens psychédéliques, il en résulte une histoire d'amour... On rit beaucoup, on s'attache aux personnages, à cet univers un peu foutraque, et à la fantaisie débridée qui s'en détache.
Muse, de Jaume Balaguero (2017) 7,5/10 - Si l'on "oublie" le livre d'origine, le film se suit avec plaisir, il s'agit d'une enquête dans le monde occulte avec des créatures maléfiques pas mal fichues. Divertissement garanti, ce n'est déja pas mal...
Dead ant, de Ron Carlson (2017) 6,5/10 - Des métalleux sur le retour cherchent l'inspiration dans le désert, où ils se retrouvent poursuivis par des fourmis géantes... Le film est une vaste potacherie, consciente de ses effets et de ses limites, et offre une bonne tranche de rigolade.
The Lodgers, de Brian O'Malley (2017) 2/10 - Quand un cinéaste masque la vacuité de son scénario derrière des pauses de "film de genre", sans rien raconter au final.
La femme la plus assassinée du monde, de Franck Ribière (2018) 7/10 - Une intrigue policière faiblarde, mais un sujet en or, la toile de fond étant la reconstitution du Grand Guignol, et un film au final fort sympathique.
The Thousand Faces of Dunjia, de Yuen Woo Ping (2017) 4/10 - Les recettes hong-kongaises sont abandonnées au profit d'une logique d'imitation des super-héros américains. Ca ne marche évidemment pas très bien, et le film, entre sa mythologie foireuse improvisée et sa mise en scène empêtrée de CGI, pèche sérieusement.
New Trial, de Kim Tae-Yun (2017) 7,5/10 - Si l'on accepte le coté naïf du film (rédemption d'un avocat vénal sur un dossier pénal d'injustice), on se prend au jeu d'un processus juridique intéressant et plein de surprises. Très intéressant, en plus...
Trauma, de Lucio Rojas (2017) 5/10 - Bal du sadisme complaisant, sous couvert de dénonciation politique (Pinochet a bon dos), le film parvient, et c'est plus intéressant, à maintenir une tension très efficace pendant tout le film, ce qui n'était pas gagné.
El habitante, de Guillermo Amoedo (2017) 6,5/10 - Un film d'exorcisme assez banal sur le fond, mais à l'ambiance solide et bien fichue.
Freehold, de Dominic Bridges (2017) 8/10 - Rebaptisé Two pigeons, ce récit drolatique et cruel de home invasion rappelle
Malveillance, de Balaguero, mais ici le type habite littéralement chez celui dont il saccage la maison à petites doses. Ce viol d'intimité est assez malaisant, le film est aussi une reflexion sur le rapport à l'habitation bien fichue.
Human, Space, Time and Human, de Kim ki-Dum (2017) 5,5/10 - Avec le temps, je trouve ma note bien dure avec ce film complexe et riche, qu'on ressasse plus que je ne l'avais anticipé. Le coté sexe et violence un peu gratuit qui m'avait gonflé, sans doute. Au final, ça reste une intéressante allégorie, même si les termes en sont un peu confus, entre christianisme et bouddhisme...
Crooked House, de Gilles Paquet-Brenner (2017) 6,5/10 - Un film très respectueux de l'univers d'Agatha Christie. Peu de suspense au final, mais on s'amuse toujours devant un whodunnit...
Frontier, de Dmitriy Tyurin (2018) 7/10 - Un intrigant récit de voyage dans le temps, sur fond de confrontation des valeurs de la Russie contemporaine à celle d'antan. Il y a un peu de patriotisme derrière tout ça, mais le film tient bien la route et privilégie le grand spectacle.
Selfie from Hell, de Erdal Ceylan (2018) 3/10 - Certainement le pitch le plus crétin de l'année... Le film, fort médiocre, m'a beaucoup fait rire, je ne chargerai donc pas trop la mule... Derrière-toi !!! Attention !! Aaaaahhh...
Rendel, de Jesse Haaja (2017) 5/10 - Sorte compendium du film de super-héros vengeur. Pas mal fait, mais sans aucune originalité...
RV : Resurrected Victims, de Kwak Kyung-taek (2017) 6/10 - Malgré un postulat intrigant et quelques bons moments, le film pèche par sa lenteur et ses excès lacrimaux...
The Scythian, de Rustam Mosafir (2018) 8,5/10 - Grosse surprise, ce film a le CGI discret et privilégie des décors et des costumes outranciers, pour un résultat intrigant et un récit bien mené. Pas mal du tout.
Legend of the Naga Pearls, de Yang Lei (2017) 6,5/10 - Grosse production au format disneyien, le film parvient à distraire et à broder autour de figures visuelles assez charmantes.
Taste of life, de Roland Reber (2017) 3/10 - Ce délire autoproduit et libertaire est rigolo, mais reste sans queue ni tête, et la plupart du temps assez ennuyeux. Une curiosité, une drolerie, mais est-ce vraiment un film ?
Belzebuth, de Emilio Portes (2017) 7,5/10 - Cette variation mexicaine de
The Omen commence sur des séquences saisissantes, puis se poursuit en une sorte de récit d'aventures sur fond de diableries et de prêtres exorcistes... Très sympa.
The Enveloppe, de Vladimir Markov (2017) 5,5/10 - Fable fantastique, inspirée par E.A.Poe, mais au traitement neurasthénique, et parfois un peu confus. Le projet est sympathique, mais ne décolle jamais vraiment.
The Place, de Paolo Genovese (2017) 8,5/10 - Brodant sur un dispositif minimaliste, le film parvient, par la force de ses dialogues, à créer une tension, un suspense, et de l'émotion. Un film tout à fait réussi, et je serais curieux de voir la série dont il est tiré...
Parallel, d'Isaac Ezban (2018) 7/10 - Enfin doté d'un budget raisonnable, Ezban nous campe un récit digne de la Twilight Zone. Assez bien ficelé et parfois prenant, mais sans grande surprise non plus. Reste un projet sympathique à regarder, vite vu, sans doute vite oublié.
Inuyashiki, de Shinsuke Sato (2018) 7,5/10 - Sorte de variation sur le film de super-héros, le film surprend par ses personnages (un père médiocre et sans autorité, un ado tiraillé par la séparation de ses parents...) et marche vraiment bien. Sato sait faire dans le spectaculaire.
Corbin Nash, de Ben Jagger (2018) 1/10 - Mal mis en scène, mal écrit, mal joué, c'est assez fort pour un film qui pompe autant d'autres films...
Charismata, de Andy Collier & Toor Mian (2017) 6/10 - Une policière qui enquête sur des meurtres rituels a le sentiment d'être envoutée... Pas trop fan des films "tempête sous un crâne", mais l'ensemble se tient globalement bien.
Ederlezi Rising, de Lazar Bodroza (2018) 5/10 - Le film masque bien son budget, a une belle BO atmosphérique. Hélas, son intrigue tient en 2 lignes, et le réalisateur le sait bien, qui multiplie les plans contemplatifs, notamment sur la -charmante- plastique de l'actrice porno Stoya...
Tragedy Girls, de Tyler MacIntyre (2017) 8/10 - Sorte de croisement teenage movie/slasher ludique et drole, le film multiplie les clins d'oeil, les personnages foutraques et rythme son action si bien qu'on s'amuse toujours. Macintire est décidément un réalisateur à suivre...
The Tag Along 2, de Cheng Wei-Hao (2017) 7/10 - L'ambiance horrifique est maitrisée, et l'intrigue est très sympa. Le film pêche surtout par ses effets numériques maladroits qui demandent un peu de bonne volonté du spectateur. Mais ce dernier ne s'ennuie pas et peut se laisser charmer par cette mythologie taiwanese où les shamans invoquent l'esprit du tigre pour lutter contre ceux de la forêt...
I kill giants, de Anders Walter (2017) 6/10 - Un film sympathique, mais qui accumule les stéréotypes, comme une version appauvrie de
A monster calls...
Luciferina, de Gonzalo Calzada (2018) 3/10 - Nanard accumulant clichés et séquences mal tournées, hautement médiocre. Attention, on nous annonce une trilogie... Glups !
Shock Wave, de Herman Yau (2017) 7,5/10 - Un film d'action qui compense le réalisme par une tension très efficace. On pourra trouver certaines séquences (les deuils, notamment) too much, mais le fait est qu'on s'amuse globalement beaucoup devant ce film d'attentat dans un tunnel.
Memoir of a murderer, de Won Shin-yeon (2017) 7,5/10 - Un serial killer à la retraite frappé d'alzheimer, un jeune tueur qui menace son enfant... Certes, l'intrigue est assez élaborée, mais on se laisse facilement entrainer dans ce récit de passion et de meurtres...
Sunny, de Kazuya Shiraishi (2018) 6/10 - Un film très étrange, drolatique et cruel. Des fans tueurs enlèvent une ancienne tueuse (12 ans), qualifiée de tueuse la plus mignonne de l'histoire du Japon, suite à la diffusion d'une photo d'elle sur le net. Il y a un coté grotesque au film, mais il s'intéresse au phénomène des idoles, et reste assez intrigant, à défaut d'être réussi.
Yurigokoro, de Naoto Kumazawa (2017) 7/10 - Un jeune homme découvre un journal dans les affaires de son père malade, qui va bouleverser sa vie. Pas mal fichu.
The End ? de Daniele Misischia (2017) 4/10 - L'apocalypse zombie vue d'un ascenseur dans lequel le héros est coincé. Pourquoi pas ? Dommage que le film soit aussi long, et que son acteur principal, de tous les plans, joue aussi mal...
The Cured, de David Freyne (2017) 6,5/10 - Les idées derrière ce film sont excellentes : les infectés sont guéris, mais comment gérer leur retour dans la société "normale" ? Qui pourra pardonner leurs actes ? Comment les traiter ? Dommage que le traitement, un peu cheap et pas très bien mis en scène, atténue la force de ces idées.
Baahubali 2: La conclusion, par S.S. Rajamouli (2017) 8/10 - Quel bonheur que de découvrir la seconde partie de cette fresque bigger than life où tout est démesuré dans une salle du BIFFF, où le public acclame le héros, s'exclame à haute voix à chaque exploit (et dieu sait qu'il y en a), conspue le méchant dans ses basses oeuvres...
Monster Hunt 2, de Raman Hui (2018) 6/10 - Suite mise en chantier trop rapidement. Si l'on retrouve le charme du film précédent, le manque d'idées débouche vite sur un scénario creux où l'on fait du sur-place. Dommage, la magie des bestioles fonctionne toujours bien.
Bees make honey, de Jack Eve (2017) 6/10 - Un rythme échevelé, un mélange années 30 période contemporaine façon Moulin Rouge, une très jolie photo... Voici un film raté qui contient d'excellentes choses. Peut-être un peu plus de préparation aurait permis d'avoir un bon film, là on a un assez bon film, mais bon, on s'amuse quand même...
Along with the Gods, de Kim Yong-hwa (2017) 7,5/10 - Mort en héros, un pompier doit passer les 7 jugements bouddhiques pour savoir s'il pourra se réincarner. Un film bourré d'effets spéciaux, mais utilisés intelligemment, où l'enjeu humain prime (malgré quelques moments larmoyants avec l'excès propre au cinéma coréen). Un film très divertissant, aux personnages attachants et dont les enjeux interpellent, forcément.
Victor Crowley, de Adam Green (2017) 7/10 - Cette suite 10 ans plus tard de la saga Butcher est aussi drole et cruelle que les films qui la constituent. Réussi, potache, un peu cheap aussi, à réserver aux amateurs.
Game of death, de Sebastien Landry & Laurence Morais-Lagace (2017) 5/10 - Sorte de jumani sanglant et fauché. Dommage que l'imagination ne compense pas la faiblesse des moyens, le film manque douloureusement d'idées.
Cannibals and carpet fitters, de James Bushe (2017) 7/10 - Une comédie horrifique qui confronte des cannibales à des branleurs poseurs de moquette payés à l'heure. Souvent fort drole, le film fonctionne plutôt bien...
Framed, de Marc Martínez Jordán (2017) 6/10 - Torture porn chaud devant. Pour faire des likes sur internet, une bande de sadiques entre dans une maison et torture les jeunes qui s'y trouvent.
Don't worry, he won't get far on foot, by Gus Van Sant (2018) 6,5/10 - Quoique globalement bien ficelé, le film manque tout de même un peu d'enjeu.
Platform, de Jia Zhangke (2000) 7/10 - Ce portrait en creux de la décennie 1980-1990 est intéressant, même si la distance prise à l'égard des protagonistes atténue pour moi l'implication du spectateur. Reste le récit d'une société en pleine transformation, bien rendu.
Quatre aventures de Reinette et Mirabelle, d'Eric Rohmer (1987) 7,5/10 - Grace à sa structure en scénettes, le film alterne jolis moments et scènes comiques. Mention spéciale à la séquence avec Philippe Laudenbach en garçon de café, hilarante.
Place publique, d'Agnes Jaoui (2018) 7/10 - Le duo se retrouve avec ce film bien pessimiste sur la vieillesse, où l'humour est un poil trop méchant pour être vraiment drole. On souhaiterait plus de fiction dans tout ça. Mention spéciale au générique de fin, une vraie séquence culte.
Game night, de John Francis Daley & Jonathan Goldstein (2017) Une comédie bien construite, très rythmée et drole. Une bonne surprise...
Un chapeau de paille d'Italie, de René Clair (1928) 7,5/10 - Clair parvient à transposer la comédie de Labiche par des idées visuelles souvent réussies, le film met un peu de temps à démarrer, mais finit dans un tourbillon d'humour et de légèreté. Remarquable.
Larguées, d'Eloïse Lang (2018) 6,5/10 - Pas révolutionnaire, mais bien meilleur que je ne le craignais. Le chassé-croisé amoureux reste sympathique, surtout porté par l'alchimie positive qui s'installe entre tous les comédiens.
Escobar, de Fernando León de Aranoa (2017) 7,5/10 - Bardem campe un Escobar remarquable, et l'ensemble du film se tient, essentiellement par la force de son récit.
Vidas Secas, de Nelson Pereira dos Santos (1962) 9/10 - Le film qui me réconcilie avec le Cinéma Novo. Photo magnifique brulée par le soleil, sujet social, filmé avec un véritable point de vue à hauteur d'homme. Un grand film.
The third murder, de Hirokazu Kore-Eda (2017) 6,5/10 - Une intrigue policière où ressurgissent les thèmes fétiches du réalisateur. Néanmoins, ça marche un peu moins bien : le rythme lent de la chronique nostalgique s'accommode mal de l'enquête, et le film est ressenti comme trop long.
Tickled, de David Farrier & Dylan Reeve (2016) 7,5/10 - Si le film ne brille pas par sa mise en scène, son sujet d'enquête, et son déroulement, restent tout à fait fascinants et m'apparaissent comme un signe des temps. Etonnant !
Isle of dogs, de Wes Anderson (2018) 10/10 - Coup de coeur instantané. Totalement emporté par l'intrigue, la forme, le rythme, la musique. Anderson est désormais un inventeur de mondes, et c'est un immense plaisir que d'explorer ses créations.
Tourist Trap, de David Schmoeller (1979) 6,5/10 - Sorte de slasher atypique, où le tueur fou anime ses mannequins par télékinésie...
Gens de Dublin, de John Huston (1987) 8/10 - Un très beau film entièrement habité par la nostalgie...
La sentinelle des maudits, de Michael Winner (1977) 7,5/10 - Un film d'horreur efficace et dérangeant, qui par ailleurs offre au cinéphile le plaisir de revoir John Carradine et Ava Gardner...
7 morts sur ordonnance, de Jacques Rouffio (1975) 7,5/10 - Persécution dans une petite ville, Charles Vanel campe un type odieux, on se laisse bien emporter par la mécanique du film.
La main du diable, de Maurice Tourneur (1943) 7,5/10 - Conte diabolique dans lequel un peintre échange son âme pour un succès facile... Le déroulement du film est fluide, les personnages bien détaillés, le film se voit avec plaisir.
Le cri du sorcier, de Jerzy Skolimowski (1978) 8/10 - Un film fantastique shamanique réellement inquiétant, et intrigant de bout en bout. A voir.
Terre jaune, de Chang Kaige (1984) 7,5/10 - 1939, un officiel communiste parcourt la campagne à la recherche de chansons traditionnelles. Un film sec, très beau, qu'un style distanciateur rend encore plus fort.
Salesman, de Albert Maysles et David Maysles (1969) 8/10 - Un documentaire qui suit des vendeurs de bible au porte à porte. Un travail ingrat, qui épuise nerveusement. Le documentaire est une véritable fenêtre dans le temps, et un témoignage d'une grande vérité humaine. Frappant.
FILMS REVUS:
Ghostland, de Pascal Laugier (2018) 5.5/10 - Révision pas plus convaincante, les méchants sont improbables, l'intrigue nous demande pas mal d'indulgence, que n'arrange ni les jumpscares incessants, ni les références maladroites à Lovecraft... On s'amuse quand même de temps en temps.
Mon mon mon monsters, de Bo Giddens (2017) 8/10 - La révision rend ce film aux multiples ruptures de ton plus fluide et d'autant mieux ficelé. Ca reste un gros coup de coeur.
Veronica, de Paco Plaza (2017) 7/10 - Très classique, peu de surprises, mais plutôt bien joué.
Tigers are not afraid, de Issa Lopez (2017) 8,5/10 - Etonnamment, ce film marche encore mieux en deuxième visionnage, son désespoir et sa noirceur en ressorte d'autant plus qu'on n'est moins attentif à l'histoire qu'on connait déja...
Cold Skin, de Xavier Gens (2017) 9/10 - Révision enthousiaste, la photo, le texte, l'aventure...
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)
mai 2017=The Tin Star (Mann)
juin 2017=Comme un torrent (Minnelli)
juillet 2017=Le monde lui appartient (Walsh)
aout 2017=Taking off (Forman)
septembre 2017=Trois pages d'un journal (Pabst)
octobre 2017=Long Weekend (Eggleston)
novembre 2017=Chasse au gang (de Toth)
decembre 2017=The Florida Project (Baker)
janvier 2018=Coco (Unkrich & Molina)
fevrier 2018=la forme de l'eau (del Toro)
mars 2018=L'arche russe (Sokourov)